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La chute de l’allocation chômage dès le 1er juillet

Ceux qui alterneront contrats de travail court et inactivité verront leurs allocations chuter considérablement pour la même durée de travail avec ceux qui auront travaillé un mois durant. La cause : le changement du mode de calcul des allocations chômage à partir du 1er juillet 2021. Les explications sur Mizane.info.

Une très mauvaise nouvelle pour les travailleurs précaires. Alors que le début de commencement de sortie du marasme économique était annoncé par le gouvernement avec la reprise lente de l’activité et l’ouverture des lieux de consommation, le couperet est tombé pour les travailleurs précaires. Dès le 1er juillet, ceux parmi eux qui n’auront pas travaillé un mois complet à dater du 1 au 30, verront leurs indemnités baisser considérablement en raison d’un nouveau mode de calcul.

Jusqu’à présent, le salaire journalier de référence (SJR) était le critère fixé pour déterminer la valeur de l’indemnité. A partir du 1er juillet, le SJR sera calculé à partir du revenu mensuel moyen touché par le demandeur d’emploi sur 24 mois. Ce qui implique que les jours non travaillés seront comptabilisés, abaissant le niveau du SJR, et donc le montant des allocations chômage.

Cette décision avait été contesté par le Conseil d’Etat qui dénonçait en novembre une « rupture d’égalité » entre les allocataires.

« Les inégalités de traitement peuvent être encore plus importantes que ce que les premières analyses pouvaient laisser craindre », s’alarmait pour sa part le sociologue Mathieu Grégoire, cité par Capital.

Une étude de l’Unédic commandée par la CGT annonce en effet non pas un différentiel de 1 à 4 entre les allocations d’une personne qui aurait travaillé du 1er au 30 consécutivement et une autre qui aurait travaillé deux fois quinze jours, mais un différentiel pouvant aller de… 1 à 50 !

« Ce grand écart s’explique d’abord par le fait d’alterner des contrats courts avec des périodes d’inactivité, mais aussi par le fait de cumuler emploi et chômage et de reprendre une activité à cheval sur deux mois (par exemple, de reprendre une activité entre le 14 avril et le 15 mai) », écrit Sarah Asali dans Capital.

Si le chômage et l’emploi sont cumulés le même mois, l’indemnité sera drastiquement réduite avec en outre une baisse du plafond de cumul de 25 jours travaillés pour avoir droit à des indemnités à 16 jours seulement. « Ainsi, on retire à l’allocation chômage l’équivalent de 70% du salaire issu de l’activité reprise. Cette règle sera maintenue dans le cadre de la réforme, mais le montant de l’allocation chômage étant plus faible à cause de la refonte du mode de calcul du SJR, celui de l’indemnité versée en cas de reprise d’activité le sera aussi logiquement », poursuit Sarah Asali.

Les syndicats CGT, CFDT, Force ouvrière, CFE-CGC, et dans leur lignée CFTC et UNSA, ont déjà annoncé qu’ils déposeraient des recours devant le Conseil d’Etat.

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