La présidente des députés La France insoumise, Mathilde Panot, a révélé ce mardi être convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ». Elle dénonce une « instrumentalisation grave de la justice visant à bâillonner des expressions politiques ». Explications
Après Rima Hassan c’est au tour de Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale, d’être convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ».
Cela ferait suite à un communiqué du groupe parlementaire publié le 7 octobre, jour de l’offensive de l’organisation Palestinienne du Hamas sur le territoire israélien.
Une première dans toute l’histoire de la Cinquième République
Dans un communiqué publié ce mardi, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, déclare s’alarme que « c’est la première fois dans toute l’histoire de la Cinquième République qu’une présidente d’un groupe d’opposition à l’Assemblée nationale est convoquée pour un motif aussi grave ».
Cette annonce s’inscrit dans une série de convocations similaires dont celle de Rima Hassan candidate aux européennes sous l’étiquette politique de la France Insoumise. Pour Mathilde Panot, il s’agit d’une « instrumentalisation grave de la justice visant à bâillonner des expressions politiques ».
« Cette convocation intervient à la suite d’une longue liste d’autres tentatives de faire taire les voix en faveur de la paix : annulation des deux conférences de Jean-Luc Mélenchon, convocations pour apologie du terrorisme de Rima Hassan et de plusieurs personnalités engagées jusqu’aux étudiants de l’EHESS »
Une organisation communautaire à l’origine des plaintes
Pour le fondateur de LFI, Jean-Luc Mélenchon , cette nouvelle convocation est une preuve que « l’extrême droite avance ». Il dénonce, sur son compte X, une série de convocations qui menacent « toute la sphère politique et intellectuelle anti génocide. Un événement sans précédent dans l’histoire de notre démocratie ».
Selon le média Checknews, L’Organisation juive européenne (OJE) – une association d’avocats – serait à l’origine des plaintes. Manuel Bompard, coordinateur de LFI, affirme que les convocations judiciaires serait bien à l’initiative de cette association.
Pour Rima Hassan, aucun doute, c’est bien la plainte de cette association qui lui vaut d’être convoquée le 30 avril à la Direction nationale de la police judiciaire.
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