La Grande Mosquée de Paris s’est fendu d’un communiqué, ce mercredi, pour dénoncer « la forte montée des actes et des discours antimusulmans ». Face à un contexte géopolitique dramatique en Palestine, La mosquée de Paris alerte sur « la libération progressive et inquiétante d’une parole haineuse contre les musulmans de France ». Le zoom de la rédaction.
Dans un communiqué, publié mercredi sur les réseaux sociaux, La Grande Mosquée de Paris s’élève contre « l’augmentation des actes et des discours antimusulmans ».
Dans un climat actuel fortement impacté par les évènements en Palestine, l’institut se dit extrêmement préoccupée par « l’augmentation des actes et des discours antimusulmans ». La Grande Mosquée de Paris dénonce « la libération progressive et inquiétante d’une parole raciste et haineuse contre les musulmans de France ».
Une libération progressive d’une parole stigmatisante
« A l’heure du drame insoutenable qui se déroule au Proche-Orient », l’institution sonne l’alerte quant « à la libération progressive et inquiétante d’une parole essentialiste, stigmatisante, raciste et haineuse contre les musulmans de France. » :
« Ces derniers jours encore, des propos scandaleux et répréhensibles ont été tenus par certaines personnalités politiques et médiatiques dans le but de jeter l’opprobre sur nos concitoyens musulmans et de les exclure de la communauté nationale. »
Se disant fortement préoccupée par « la forte montée des actes et des discours antimusulmans », la Grande Mosquée « étudie toutes les voies de recours contre les propos en question ». Elle demande notamment aux pouvoirs publics de « prendre toutes les dispositions pour lutter contre cette recrudescence qui met à mal la coexistence religieuse ».
Lettre de menaces à la mosquée Ibn Badis
Le même jour, l’institut Ibn Badis à Nanterre, communiquait également sur des menaces de mort reçu, par voie postale. Des propos explicites qui auraient poussé les responsables de l’institut à porter plainte le dimanche 29 octobre 2023 :
« Le feu de l’enfer s’abattra sur vous, nous brûlerons au hasard dos écoles coraniques, vos mosquées, vos commerces […] et nous vous pourchasserons hors de France jusqu’au dernier ! »
La mosquée de Nanterre déclare, dans son communiqué, prendre la parole du fait notamment de l’absence de réaction des autorités suite au dépôt de plainte : « En ces heures sombres, aucune menace ne peut être prise à la légère » précise le communiqué.
« Quelles sont les mesures mises en place pour assurer la sécurité et la protection des citoyens venant dans notre institut ? » s’interrogeait la mosquée Ibn Badis en conclusion.
Une publication publique, sur les réseaux sociaux, qui a reçu un échos favorable auprès des autorités de la communes : Le maire de Nanterre, Raphaël Adam, et son Adjoint, Kader Selmet, se sont rendus à l’institut dès le lendemain.
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