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La libération du militant libanais Georges Abdallah se fait encore attendre

Georges Abdallah Palestine Prison

Georges Ibrahim Abdallah, considéré comme le « plus ancien prisonnier politique » en France, ne sera pas libéré comme prévu ce 20 février 2025. La Cour d’appel de Paris vient d’ajourner la décision de libération du militant Libanais au 19 juin prochain, sous condition d’indemnisation des parties civiles, dont les États-Unis. Le point de la rédaction.

Incarcéré depuis 1984 à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), Georges Ibrahim Abdallah, présenté comme le « plus ancien prisonnier politique » de France, espérait une libération prévue pour ce jeudi 20 février 2025. Cependant, cette dernière n’aura pas lieu. La cour d’appel de Paris vient de repousser son verdict au 19 juin prochain.

Libérable depuis 25 ans

En novembre 2024, le tribunal d’application des peines antiterroristes avait validé sa remise en liberté, accompagnée d’une expulsion immédiate vers le Liban. Mais le parquet national antiterroriste avait aussitôt fait appel de cette décision, prolongeant l’incertitude autour de son sort.

Depuis des années, des mobilisations se multiplient à travers la France pour exiger sa libération. Âgé de 73 ans, ce militant libanais pro-palestinien est libérable depuis 25 ans, mais ses nombreuses demandes de libération conditionnelle ont systématiquement échoué.

Son avocat, Jean-Louis Chalanset, souligne l’exception qui représente son cas : « Tous les principaux prisonniers politiques, qu’ils soient issus d’Action Directe, du mouvement corse ou basque, sont sortis de prison. » Il ajoute que si la cour refuse sa demande, cela reviendrait à instaurer « une perpétuité réelle, qui n’existe pas en droit français ».

Libération conditionnée à des indemnisations

Georges Abdallah est le « dernier vestige du groupuscule marxiste et révolutionnaire des FARL » (Fractions armées révolutionnaires libanaises), qu’il avait co-fondé. Selon la justice, ce mouvement, qui appartenait à « l’histoire révolue de l’activisme de l’ultra gauche » libanaise et palestinienne, « n’a été impliqué dans aucun attentat en France ni ailleurs depuis 1984 ».

Bien que la cour d’appel se soit montrée favorable à sa libération, elle a conditionné sa décision au versement d’une indemnisation aux parties civiles, en l’occurrence aux États-Unis.

Mobilisations interdites par la préfecture

Ce mercredi, la préfecture de police de Paris a interdit plusieurs rassemblements prévus en région parisienne en soutien au prisonnier, arguant du « contexte social et international tendu » qui pourrait engendrer des troubles à l’ordre public.

Mi-février, les députés LFI Sylvie Ferrer et Eric Coquerel se sont rendus à la prison de Lannemezan – l’un des établissements les plus sécurisés de France – pour plaider en faveur de la libération du militant libanais et dénoncer ce qu’ils considèrent comme un « scandale d’État » en raison de la durée exceptionnelle de sa détention.

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