La police française a demandé l’assistance des israéliens pour faire face aux récentes émeutes à travers la France après la mort de Nahel. Devant une commission des parlementaires de la Knesset, le chef de la police israélienne a révélé avoir reçu un fax du ministère de l’Intérieur français pour un partage d’expérience. Explications.
Lors d’une audition au sein de le Knesset (le parlement israélien), le chef adjoint de la division des opérations de la police israélienne, Shimon Nahmani, a révélé avoir reçu, de la police française, une demande d’expertise pour gérer la crise dans laquelle elle est confrontée depuis la mort de Nahel.
Une demande d’expertise tombée au moment où on comptabilise déjà un mort ciblé par une balle de LBD, samedi dernier, à Marseille et un blessé grave actuellement dans le coma, visé par un tir du Raid, en Meurthe et Moselle.
Méthode israélienne dans les banlieues françaises ?
Le ministère de l’Intérieur aurait sans doute aimé plus de discrétion mais l’information a été révélée en pleine audience au sein du parlement israélien.
Le gouvernement français se tournerait vers l’expertise répressive israélienne pour mater les émeutes dans ses banlieues. C’est par un fax que le chef adjoint de la division des opérations de la police israélienne, Shimon Nahmani, a reçu la demande du ministère français.
C’est dans une audition organisée par le comité de sécurité nationale de la Knesset, sur le thème : « Arrestations violentes de manifestants », que Shimon Nahmani a révélé l’information.
Le commissaire de la police israélienne, Kobi Shabtai, a, d’ailleurs, ordonné à ses départements du renseignement d’étudier les manifestations en France et la réaction de la police française avant, pendant et après la mort de Nahel.
Les autorités françaises n’ont toujours pas émis de commentaire sur ces révélations.
Un mort et un blessé grave, cibles de tirs de la police
Dans le sillage des émeutes, suite à la mort brutale de Nahel, les interventions policières ont fait plusieurs victimes dans plusieurs endroits de l’hexagone.
A Mont-Saint-Martin, en Meurthe-et-Moselle, Aimène, 25 ans, est dans le coma depuis six jours. Il souffre d’un œdème cérébral due à un tir de « Bean Bag », une arme utilisée par le Raid. L’unité d’élite de la police nationale a, selon plusieurs témoins, visé de nombreux habitants durant la nuit du jeudi 29 au vendredi 30.
A Marseille, on déplore le décès, dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet, de Mohamed, 27 ans, mort d’un arrêt cardiaque après avoir reçu un tir de flash-ball au niveau du thorax.
Selon les premiers éléments de l’enquête communiqués par le parquet de Marseille mardi 4 juillet, le tir de LBD serait problablement la cause du décès de Mohamed :
« Il semble probable que ce décès ait été causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d’un projectile de type flash-ball »
L’épouse de Mohamed assure que ce dernier n’était pas sur place pour prendre part aux violences : « Mon mari n’a rien fait de mal. Il regardait les gens, prenait des photos. C’est tout ce qu’il faisait ».
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