La ministre sud-africaine, Naledi Pandor, a averti que ses ressortissants ayant servi dans l’armée israélienne seraient poursuivis à leur retour dans le pays. Cette déclaration intervient alors qu’Israël continue sa guerre dévastatrice contre la bande de Gaza, qui entre dans son sixième mois.
Le ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud, Naledi Pandor, a déclaré lors d’une réunion du Congrès national africain que tous les citoyens ayant servi dans l’armée israélienne seront arrêtés dès leur retour dans le pays.
Cette déclaration sans équivoque réaffirme la solidarité de l’Afrique du Sud avec la Palestine et fait suite à des avertissements précédents de la ministre en décembre concernant la possibilité de traduire en justice les Sud-Africains ayant servi dans l’armée israélienne.
« Lorsque vous rentrerez chez vous, nous vous arrêterons »
La ministre Sud Africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a prononcé un discours très explicite sur le sort des citoyens sud-africains qui ont rejoint l’armée israélienne dans la guerre menée à Gaza :
« J’ai déjà publié une déclaration pour alerter ceux qui sont sud-africains et qui combattent aux côtés ou dans les forces de défense israéliennes. Nous sommes prêts. Lorsque vous rentrerez chez vous, nous vous arrêterons »
Cette affirmation fait suite à ses déclarations antérieures de décembre, où elle exprimait sa préoccupation concernant l’implication de citoyens sud-africains dans les forces israéliennes. Elle avait également abordé une possible déchéance de nationalité à leur encontre.
Un pays fervent défenseur de la Palestine
Après le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, l’armée israélienne a appelé les réservistes, y compris ceux résidant à l’étranger, à participer à « l’effort de guerre ». Le 18 décembre, le ministère sud-africain des Affaires étrangères avait publié une déclaration exhortant ses ressortissants « d’éviter de rejoindre des forces armées étrangères susceptibles de contribuer à la violation du droit national et international ».
Il a notamment prévenu que les Sud-Africains qui s’engageront dans de telles activités seraient « passibles de poursuites ». L’Afrique du Sud, fervent opposant à la guerre israélienne contre Gaza, a saisi la Cour internationale de justice (CIJ) pour accuser Israël de génocide à l’encontre des Palestiniens et demander des mesures provisoires pour un cessez-le-feu.
Le vice-président sud-africain Paul Mashatile a déclaré mardi que son pays assumait pleinement cette action. « Nous ne tolérerons pas un génocide » a-t-il déclaré aux députés.
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