Le bureau de l’Assemblée nationale a acté, ce mercredi, la création d’un groupe d’amitié France-Palestine. Les groupes d’amitié ont pour objectif de participer au développement d’une diplomatie parlementaire avec celui du pays partenaire. Les députés, artisans de ce groupe, voient dans cette création un premier pas vers une reconnaissance de la Palestine. Zoom.
Le Bureau de l’Assemblée nationale a validé, ce 20 novembre, la création d’un groupe d’amitié France-Palestine. Cette initiative symbolique a été soutenue par la gauche, majoritaire à l’Assemblée, et par le député Richard Ramos (Modem), qui s’est également mobilisé. Cette création avait été précédemment refusée le 15 mai dernier, alors que la coalition présidentielle détenait encore la majorité.
Une victoire diplomatique symbolique
Ce mercredi, le Bureau de l’Assemblée nationale a officialisé la transformation du Groupe d’études France-Palestine (GEVI) en groupe d’amitié. Une transformation saluée par les parlementaires, défenseurs de la Palestine dans l’hémicycle.
Cette distinction symbolique, qui vise à renforcer la diplomatie parlementaire par des liens avec des parlements étrangers, a été soutenu par la gauche, notamment La France insoumise, qui s’est ardemment mobilisée pour cette initiative. La vice-présidente de l’Assemblée nationale, Clémence Guetté, a vivement salué cette décision :
« Après des années de combat, l’Assemblée nationale crée aujourd’hui un groupe d’amitié France-Palestine. Une étape symbolique majeure grâce au travail de ma collègue Nadège Abomangoli. »
Vers la reconnaissance de l’État de Palestine ?
D’autres députés de gauche n’ont pas hésité a proclamer leurs satisfactions. le coordinateur national de la France insoumise, Manuel Bompard, a salué « une étape importante » et invité la France a « reconnaître immédiatement l’État de Palestine ».
« Dans le contexte de la guerre génocidaire en cours, ce groupe est plus que jamais essentiel pour travailler à la solidarité avec le peuple palestinien », a ajouté la députée communiste Elsa Faucillon. « On ne peut pas avancer de façon commune si l’on a une dissymétrie dans notre Assemblée nationale » avec le groupe France-Israël, a déclaré, pour sa part, le député du Modem Richard Ramos.
Des oppositions peu crédibles
La création du groupe d’amitié France-Palestine à l’Assemblée nationale a suscité des fortes oppositions au sein des parlementaires. Une opposition qui ne crée pourtant aucun débat au Sénat où un groupe d’amitié France-Palestine existe depuis 1995.
Dans cette lettre officielle, le président du groupe macroniste, Gabriel Attal, a indiqué que la création du groupe d’amitié contrevient aux critères fixés par l’Assemblée : relations diplomatiques avec la France, existence d’un Parlement et reconnaissance par l’ONU, conditions non remplies par la Palestine.
Des conditions qui ne dérangent pas plus que ça pour d’autres groupes d’amitié comme par exemple celui de France-Québec, qui existe sans pour autant répondre aux règles précitées.
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