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samedi 07 septembre 2024

L’augmentation du smic et la revalorisation nécessaire des salaires médians

Le Nouveau Front populaire propose une mesure majeure : une augmentation significative du Smic, qui passerait de 1.350 à 1.600 euros net, soit une hausse de 14,4%. Cette revalorisation serait supérieure à celle de 10% réalisée en 1981 sous le gouvernement Mauroy. Focus.

La mesure du Nouveau Front populaire d’augmenter le smic à 1600 € est l’une des mesures phares les plus attendues par son électorat. En 2024, 17,1% des actifs, soit trois millions de salariés, étaient payés au Smic, leur nombre ayant augmenté de 40% depuis 2021 en raison de l’indexation du Smic sur l’inflation.

« Avec cette mesure, entre 25 à 30% des salariés seraient payés au Smic », explique Bertrand Martinot, expert associé à l’Institut Montaigne, spécialiste des questions de l’emploi, cité par BFM Business.

Il est pourtant envisageable que les salaires proches du Smic bénéficient également d’une revalorisation, créant ainsi un effet d’impulsion. Le Nouveau Front Populaire (NFP) soutient la « diffusion par le haut », où des négociations collectives seraient engagées pour revaloriser l’ensemble des salaires, surtout ceux proches du Smic.

Remonter les salaires à la hausse

Selon l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), une hausse du Smic tend à se diffuser sur l’échelle des salaires, se propageant à des niveaux supérieurs grâce à des négociations de nouvelles grilles salariales dans des accords d’entreprise ou des conventions collectives.

« Lorsque vous avez une indexation du Smic sur l’inflation, effectivement, en général, branches professionnelles et entreprises renégocient pour respecter la hiérarchie des salaires », confirme Bertrand Martinot.

Pour éviter d’augmenter excessivement le coût du travail pour les entreprises, il serait alors nécessaire de décaler la fourchette d’allègement des cotisations patronales sur les bas salaires. Cela signifie déplacer l’allègement dégressif de 1 à 1,6 Smic au niveau du nouveau minimum de 1.600 euros. Cela aurait des conséquences pour les finances publiques.

Un contexte européen de hausse des salaires

Aussi, pour limiter cet impact, l’IRES suggère de réduire le seuil des exonérations. Selon leurs estimations, plafonner les exonérations de cotisations sociales à 1,33 Smic permettrait de maintenir le « rendement » des contributions sociales.

Pour l’économiste, le principal problème de la France relève moins du niveau de salaire minimum que du salaire médian. « En France, le salaire médian est de 2.100 euros nets. Ce qui signifie que la moitié des Français travaillant à temps plein gagnent moins de 2.100 euros, un montant juste dans la moyenne des pays de l’Union européenne ».

La mesure du NFP s’inscrit quant à elle dans un contexte européen de hausse du salaire minimum renforcé par l’explosion de l’inflation. En Espagne, une hausse de 22 % du salaire minimum a été décidée, alors qu’en Allemagne la hausse a atteint 15 % et 10 % au Royaume-Uni en 2024.

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