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Le Conseil d’État valide l’expulsion de la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa

Mariam Abou Daqqa

Le Conseil d’Etat a validé ce mercredi 8 novembre l’expulsion de la philosophe palestinienne Mariam Abou Daqqa infirmant ainsi la décision tribunal administratif de Paris qui avait suspendu l’arrêté d’expulsion ordonné par le ministère de l’Intérieur. La militante palestinienne a été interpellée le lendemain de la validation de son expulsion. Zoom.

Le Conseil d’Etat a finalement tranché. L’arrêté d’expulsion entrepris par le ministre de l’intérieur, Gérald Darminin, à l’encontre de la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa a été validé, ce mercredi, par la plus haute juridiction administrative française.

Le tribunal administratif de Paris avait précédemment suspendu, le 20 octobre, cet arrêté en indiquant que l’expulsion de la militante n’était « ni nécessaire, ni adaptée, ni proportionnée à la nature des troubles à l’ordre public que sa présence est susceptible d’entraîner ».

Assignée à résidence à Marseille

Mariam Abou Daqqa avait obtenu début août, des services consulaires français à Jérusalem, un visa de 50 jours pour se rendre en France où elle devait participer à diverses conférences sur le conflit israélo-palestinien. Lors de son séjour en France, la philosophe palestinienne avait donné deux conférences avant d’être arrêtée le 16 octobre dernier à Marseille alors qu’elle se rendait à la gare Saint-Charles.

Le ministère de l’Intérieur avait ordonné un arrêté d’expulsion à son encontre en raison de « la menace qu’elle représente pour l’ordre public dans le contexte de vives tensions » liées à la guerre menée par l’armée israélienne dans l’enclave de Gaza.

En attente de son expulsion, la militante du du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), 72 ans, avait été assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône, jusqu’à fin novembre. Le tribunal administratif de Paris avait, par la suite, suspendu l’arrêté en indiquant que : « Mme Abou Daqqa n’a pas appelé, durant son séjour en France, à soutenir le Hamas, ni tenu de propos antisémites ».

Le Conseil d’Etat donne raison au ministère de l’intérieur

Contredisant la décision du tribunal administratif, le Conseil d’Etat a donné, en fin de compte, raison à l’arrêté d’expulsion du ministère de l’Intérieur. La plus haute juridiction administrative française estime que :

« La présence sur le sol français, en vue de s’exprimer sur le conflit israélo-palestinien, d’une dirigeante d’une organisation (ayant) revendiqué des attentats contre des civils israéliens est ainsi susceptible de susciter de graves troubles à l’ordre public »

Le Conseil ajoute notamment que Mariam Abou Daqqa « ne peut se prévaloir d’aucune attache en France, pays dans lequel elle est arrivée en septembre dernier et dont elle ne parle pas la langue, son expulsion ne peut être considérée (…) comme portant une atteinte gravement illégale à sa liberté d’aller et venir, ni, en tout état de cause, à sa liberté d’expression ».

La philosophe palestinienne a d’ailleurs été interpellée, dans la nuit à Paris, quelques heures après la validation de son expulsion par le Conseil d’État. Selon son avocate, elle va maintenant être assignée à résidence ou placée en centre de rétention.

Plusieurs partis politique, comme le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et La France Insoumise, ont dénoncé un « acharnement ». Un rassemblement était notamment organisé devant le commissariat du 12e arrondissement de Paris où se trouve actuellement la militante palestinienne.

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