Le gouvernement Afghan a annoncé mercredi le décès de Timothy Weeks, ancien otage des Talibans entre 2016 et 2019. Converti à l’islam sous le nom de Jibril Omar, l’Australien était retourné vivre à Kaboul à l’été 2022, lors du premier anniversaire de la prise de pouvoir des Talibans. Explications.
Ancien otage des talibans, Timothy Weeks s’était converti à l’islam durant sa captivité en 2018. Il est retourné vivre à Kaboul à l’été 2022. Ce Mercredi, le ministère de l’Intérieur afghan a annoncé qu’il était décédé d’un cancer « dont il souffrait depuis longtemps ».
Une conversion volontaire à l’Islam
Timothy Weeks, professeur à l’Université américaine de Kaboul, avait été kidnappé avec un collègue américain en 2016. Leur détention avait duré trois ans, jusqu’à leur libération dans le cadre d’un échange de prisonniers en 2019, impliquant trois hauts responsables talibans.
Pendant sa captivité, l’Australien avait accédé à des livres religieux fournis par ses ravisseurs et s’était converti à l’islam au cours de sa deuxième année de détention, en 2018. Après sa libération, Timothy Weeks avait changé son nom en Jibril Omar et modifié son patronyme sur son passeport australien.
Malgré les accusations d’un prétendu « syndrome de Stockholm », Timothy Weeks a affirmé dans une interview à SBS Dateline que sa conversion était un choix volontaire sans influence de ses anciens geôliers. « Même ma famille n’est pas d’accord avec ma décision mais ce n’est pas grave, je suis heureux », avait-il confié.
Retour à Kaboul
En 2022, il était revenu vivre à Kaboul. Ce mercredi, le ministère de l’Intérieur afghan a annoncé que Timothy Weeks était décédé d’un cancer dont il souffrait depuis longtemps. « Il aimait beaucoup l’Afghanistan et l’émirat islamique », a déclaré le ministère, soulignant son engagement personnel envers le pays.
Anas Haqqani, un haut responsable taliban impliqué dans l’échange de 2019, a salué le parcours de l’Australien dans un message publié sur X :
« Bien que Timothy Weeks et moi soyons venus en ce monde en différents temps et lieux éloignés, le destin nous a menés à un croisement, ma mort était la sienne, nos vies étaient entremêlées, sa liberté est devenue la mienne »
Soutien assumé aux Talibans
Timothy Weeks était également connu pour son soutien public aux talibans, qu’il qualifiait de « frères », et pour son attachement à l’Afghanistan où il a finalement choisi de finir ses jours. « Sa foi et sa croyance avaient une profondeur que rien ne pouvait surpasser », témoigne Anas Haqqani dans son message d’hommage sur le réseau X.
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