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Le difficile consensus de l’Organisation de la coopération islamique sur la Palestine

Sur la demande de la Turquie qui préside actuellement l’Organisation de la coopération islamique, une session d’urgence sur la question de Jérusalem a réuni une cinquantaine de responsables du monde musulman. Les présidents iranien Hassan Rohani, libanais Michel Aoun, le roi de Jordanie Abdallah II et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ont fait le déplacement.

Dans la foulée des contestations exprimées par les populations arabo-musulmanes et de certaines capitales du monde musulman à la suite de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par Washington, une réunion d’urgence a été convoquée ce mercredi 13 décembre à l’Organisation de la coopération islamique par la Turquie. Si quelques présidents ont répondu favorablement à l’appel du pays qui préside actuellement l’OCI (citons les présidents Hassan Rohani, Michel Aoun, le roi Abdallah II et Mahmoud Abbas), d’autres responsables ont brillé par leur absence, se contentant d’envoyer un ministre à l’instar de l’Egypte, de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes Unis, trois pays qui ont opéré un rapprochement avec Israël sur fond notamment, pour ces deux derniers, de rivalité géopolitique et d’hostilité affichée avec l’Iran. Un document final a néanmoins été signé stipulant que « Jérusalem-Est est et demeure la capitale de l’Etat de Palestine » et invitant « tous les pays à reconnaître l’Etat de Palestine et Jérusalem-Est comme sa capitale occupée ».

Délégitimer la déclaration de Trump sur Jérusalem

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a demandé à Donald Trump de revenir sur sa position qui ne fait qu’encourager « les actes de terreur » commis par Tel Aviv. « J’invite tous les pays qui soutiennent le droit international à reconnaître Jérusalem comme la capitale occupée de la Palestine. Nous ne pouvons plus attendre », a-t-il déclaré tout en rappelant qu’« Israël est un Etat occupant, Israël est un Etat terroriste ». Le président iranien, de son côté, a souligné que Washington « n’est pas un médiateur honnête et ne le sera jamais », car les Américains « cherchent seulement à servir les intérêts des sionistes ». Il a également appelé tous les pays musulmans à unir leurs efforts pour défendre les droits des Palestiniens contre « le régime sioniste » en rappelant que l’arsenal nucléaire israélien était une menace pour le monde. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, a estimé que la déclaration de Trump était « un grand crime » contre le droit international et a mis en garde contre toute confessionnalisation d’un conflit qui est politique. Abbas a demandé qu’un projet de résolution soit présenté au Conseil de sécurité des Nations unies pour que soit officiellement délégitimée la décision de Donald Trump. « Jérusalem est et sera toujours la capitale de la Palestine », a-t-il lancé.

A lire sur le même sujet :

« Introduction aux fondements de l´Islam, Epître de Jérusalem : Al-Risâla al-Qudsiyya », Al Ghazali

« Omar réapparaît à Jérusalem », Najib Kilani

« Jérusalem dans le Coran », Imran Hossein

 

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