Selon France Télévisions, Laurent Delpech, directeur de Franceinfo, a été mis à pied après deux séquences à l’antenne. L’une concernait un bandeau qualifiant les « prisonniers » palestiniens d’otages, une autre jugée « choquante » sur la transformation de Gaza en « Côte d’Azur ». Ces « incidents » ont provoqué une vive réaction sur les réseaux sociaux. Zoom.
Le directeur de Franceinfo, Laurent Delpech, s’est mis en retrait après des séquences sur Gaza, selon une source de France Télévisions. La rédaction de la chaîne publique d’information doit se prononcer ce vendredi sur une motion de défiance à son encontre.
Deux séquences polémiques en 15 jours
Fin janvier, dans le cadre du cessez-le-feu conclu à Gaza, 200 détenus palestiniens libérés par Israël avaient été qualifiés d’otages dans un bandeau d’information en continue à l’antenne, une « erreur » pour laquelle la chaîne avait présenté ses excuses.
Le 5 février, dans une émission animée par Julien Benedetto, plusieurs invités, dont un professionnel de l’hôtellerie, ont débattu sur la transformation de Gaza en « Riviera du Moyen-Orient », suite aux propos de Donald Trump. Tout ceci sans évoquer la présence ni le sort des habitants de l’enclave.
Après une avalanche de critiques sur les réseaux sociaux, Franceinfo et France Télévisions ont condamné cette séquence jugée « totalement inappropriée et regrettable », désormais supprimée du site de la chaîne.
Motion de défiance contre le directeur
La Société des journalistes de France Info a dénoncé « deux atteintes graves » à la crédibilité du média, soulignant que ces incidents avaient « ébranlé la confiance du public » et appelant à des « décisions à la hauteur des enjeux ».
Le directeur de l’information de France Télévisions, Alexandre Kara, a souligné « redoubler de vigilance » et s’impliquer prochainement dans la mise en place de mesures concrètes pour éviter « les dérives ». « Le responsable a été mis à pied en attendant les résultats de l’enquête interne qui est diligentée », a-il été précisé.
La rédaction de la chaîne publique d’information doit se prononcer vendredi sur le sort de leur directeur, en fonction depuis septembre.
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