La préfecture du Rhône souhaite résilier le contrat d’Etat du groupe scolaire musulman Al-Kindi, situé à Décines (Lyon). Après la résiliation du contrat d’association du lycée Averroès, Al-Kindi reste le seul lycée privé musulman disposant d’un contrat d’association. Focus.
Après la résiliation du contrat d’État du lycée Averroès, le lycée privé musulman Al-Kindi, situé à Décines (Lyon), est également menacé par cette même rupture. Dans un communiqué publié hier, l’établissement scolaire indique que la préfecture du Rhône envisage de résilier le contrat d’association du groupe scolaire. La Fédération nationale de l’enseignement privé musulman (FNEM) dénonce « un acharnement systématique ».
La Préfecture convoque le groupe scolaire Al-kindi
La préfecture du Rhône envisage de résilier les contrats liant l’État au lycée Al-Kindi, ainsi qu’à l’ensemble du groupe scolaire, qui incluent également une école primaire et un collège. L’établissement privé musulman a reçu une lettre de convocation ce mardi, à une commission académique de concertation le 12 décembre prochain..
La préfecture n’a pas précisé les motifs de cette convocation. Selon l’avocat Sefen Guez Guez, une conférence de presse est prévue ce vendredi au groupe scolaire Al-Kindi à Lyon « pour discuter de la rupture annoncée du contrat d’association avec l’État ». Suite à la résiliation du contrat d’État du lycée Averroès, Al-Kindi est le seul lycée privé musulman disposant d’un contrat d’association.
Un acharnement continu et indigne
« L’acharnement contre les écoles privées musulmanes continue », la procédure de résiliation de contrat avec le lycée Al Kindi à fait réagir la Fédération nationale de l’enseignement privé musulman (FNEM) dans un communiqué publié hier sur les réseaux.
L’organisation dénonce un « acharnement systématique qui vise les établissements privés musulmans, soumis à des décisions disproportionnées et à des contrôles intensifiés, en comparaison avec d’autres réseaux d’enseignement privé ».
« Déjà en 2024, le groupe scolaire Averroès a vu son contrat d’association résilié, et le collège privé musulman Avicenne a été menacé d’une fermeture heureusement annulée par la justice à Nice. Ces décisions portent atteinte au principe fondamental d’égalité de traitement et réduisent injustement la liberté d’enseignement. »
Des responsables musulmans réagissent
Résume : La FNEM rappelle que le lycée Al Kindi, qui regroupe une école primaire, un collège et un lycée, « risque de perdre l’ensemble de ses contrats, mettant en péril des années de travail acharné, réalisé dans le respect des lois et des exigences de l’Éducation nationale ».
Le Conseil des mosquées du Rhône (CMR) s’était lui aussi inquiété , fin novembre, des « difficultés » rencontrées par le lycée Al-Kindi, saluant « une institution éducative reconnue pour ses excellents résultats académiques depuis plusieurs années ».
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