Dix jours après être arrivée en tête au second tour des législatives, Le Nouveau Front Populaire n’arrive toujours pas à s’accorder sur un nom de Premier ministre. Devant le blocage des discussions entre les partis de gauche, les électeurs et les sympathisants du NFP expriment leurs exaspérations et leurs inquiétudes. Focus.
Depuis que le Nouveau Front Populaire (NFP) est arrivé en tête des élections législatives, les partis s’avèrent incapables de proposer une candidature commune pour le poste de Premier ministre.
Le rejet par les socialistes de la candidature d’Huguette Bello et le veto des Insoumis à celle de Laurence Tubiana ont fortement tendu les relations au sein de l’alliance de gauche. Une large partie des électeurs et des sympathisants du NFP partagent un sentiment d’exaspération et d’inquiétude face à cette impasse politique.
Des négociations au point mort
Les négociations au sein du Nouveau Front Populaire (NFP), la coalition de gauche arrivée en tête des élections législatives, restent tendues et sans issue apparente. Depuis plusieurs semaines, les discussions pour nommer un Premier ministre traînent, révélant des fissures béantes au sein de la coalition.
Nathalie Oziol, députée LFI, a accusé le « Parti socialiste de refuser systématiquement et sans raison toutes les propositions » pour la nomination d’un nouveau Premier ministre, notamment la candidature d’Huguette Bello. Un autre nom, Laurence Tubiana, a également été proposé, mais LFI s’y oppose fermement, la considérant trop proche du pouvoir et trop « Macron-compatible« .
« Madame Tubiana a été le soutien de François Hollande, elle a été contactée par les macronistes pour succéder à Edouard Philippe et donc c’est une candidature Macron-compatible »
Le désarroi des cadres du NFP
Cette situation exaspère les électeurs et sympathisants de gauche, qui aspirent à une unité au sein de la coalition. Caroline De Haas, fondatrice du collectif « Nous Toutes« , exprime sa frustration face à l’impasse des négociations au sein du NFP : « Je ne minimise pas les désaccords entre partis mais l’urgence les oblige à trouver une solution. Vous êtes chiants, gérez vous ! »
Marine Tondelier, la dirigeante des écologistes, a également critiqué les difficultés des négociations et a lancé un appel à la reprise immédiate des discussions :
« Je suis en colère, je suis écœurée, j’en ai marre. Je suis fatiguée et je suis désolée du spectacle qu’on donne aux Françaises et aux Français. (…) Si on attend la pureté de la solution qui est idéale pour chacun, on la trouvera pas »
Le 18 juillet, les 577 députés éliront le successeur de Yael Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale. Cette élection se tiendra dans un contexte politique très incertain.
Une pétition pour élire des candidats ?
D’après le président du groupe socialiste, Olivier Faure, les discussions entre les Insoumis et le PS ont repris, ce mardi, pour les désignations des postes à Matignon . Au sein de la coalition du Nouveau Front populaire (NFP), « nous sommes d’accord pour une candidature unique au perchoir [la présidence de l’Assemblée nationale] » a t-il assuré.
Une pétition en ligne a d’ailleurs été lancée, mercredi 17 juillet, par le comité « Victoires Populaires« . Elle appelle à « procédez à un vote entre les députés du Nouveau Front Populaire pour désigner dans un premier temps la candidature pour la présidence de l’Assemblée nationale, puis du ou de la Premièr(e) ministre ».
la pétition a récolté plus de 26 000 signatures à ce jour. « Ne nous trahissez pas, votez ! », titre en introduction et en conclusion, le communiqué du comité « Victoires Populaires » (ex Primaires Populaires).
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