Alors que les bombardements s’intensifient sur Gaza, les députés du Parlement israélien ont voté une résolution confirmant leur opposition à une solution à deux États. Le texte justifie cette décision en assurant que cela constituerait « un danger existentiel pour l’État d’Israël ». Zoom
Alors que les bombardements se poursuivent à Gaza et que les violences des colons en Cisjordanie s’intensifient, le parlement israélien vient de voter une résolution controversée qui a suscité de nombreuses critiques sur la scène internationale.
Ce 18 juillet, la Knesset a adopté un texte qui « s’oppose fermement à la création d’un État palestinien à l’ouest du Jourdain, c’est-à-dire en Cisjordanie occupée depuis 1967, ou dans la bande de Gaza ».
Une résolution votée à l’unanimité
Le 18 juillet, le parti de droite israélienne « Le New Hope-United Right Faction » (Nouvel espoir-Faction de la droite unie), une scission du Likoud de Benyamin Netanyahou, a présenté une résolution devant la Knesset (le Parlement israélien) dans laquelle il est mentionné que :
« L’établissement d’un État palestinien au cœur de la terre d’Israël constituerait une menace existentielle pour l’État d’Israël et ses citoyens, perpétuerait le conflit israélo-palestinien et déstabiliserait la région ».
La résolution a été soutenue par 68 députés sur les 120 que compte la Knesset, avec 9 votes contre, principalement des élus communistes et arabes. Aucun parti sioniste ne s’est opposé à la résolution.
Consternation internationale
À la suite de l’adoption de la résolution par la Knesset, la France a exprimé « sa consternation », affirmant que cette décision allait « en contradiction avec les résolutions adoptées au Conseil de sécurité des Nations unies ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est également dit « très déçu », soulignant que « la solution à deux États ne peut pas être rejetée par un vote ».
L’organisation « La paix maintenant » a qualifié le vote de « populiste, nuisible et préjudiciable aux chances d’un accord régional et de mettre fin à la guerre ». Gideon Sa’ar, président du parti israélien Nouvel Espoir, a défendu la résolution en déclarant qu’elle « signale à la communauté internationale que la pression pour imposer un État palestinien à Israël est futile ».
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