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Le port de l’abaya désormais interdit dans les écoles françaises

Gabriel Attal

Le nouveau ministre de l’éducation, Gabriel Attal, a finalement tranché. Il a annoncé dimanche sur le plateau du « 20 heures » de TF1 que le port de l’abaya sera dorénavant interdit dans les établissements scolaires dès cette rentrée. Plusieurs députés LFI dont Jean-Luc Mélenchon ainsi que le CFCM ont vivement réagis à cette décision. Explications.

« J’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter l’abaya à l’école » a annoncé Gabriel Attal, dimanche soir, au journal télévisé de TF1. Le ministre de l’éducation nationale a finalement rendu sa décision sur ce sujet polémique que son prédécesseur, Pap Ndiaye, avait en partie laissée à l’appréciation des chefs d’établissement.

Le ministre a confirmé, ce matin, cette décision lors de sa conférence de presse de rentrée. Il a promis de former « aux enjeux de laïcité » 300.000 personnels par an jusqu’en 2025 et 14.000 personnels de direction « avant la fin de l’année ».

Une réponse ferme face « aux tentatives de déstabilisation »

C’est avec un vocabulaire offensif et très acerbe que le ministre de l’éducation avait déjà clarifié, jeudi dernier face aux recteurs, sa décision d’interdire les abayas – ces fameuses robes longues de tradition moyen-orientale – en milieu scolaire :

« Notre école est testée. Ces derniers mois, les tenues religieuses comme les abayas ou les qamis ont fait leur apparition dans certains établissements. La fermeté de la réponse de l’école est mise à l’épreuve par ces nouveaux phénomènes. Face aux coups de boutoir, face aux attaques, face aux tentatives de déstabilisation, nous devons faire bloc. Et nous allons faire bloc »

Des propos sans ambiguïtés qui répondent à une demande croissante des recteurs et chefs d’établissements afin de savoir si oui ou non ces vêtements manifestent ostensiblement une appartenance religieuse, contraire à la loi du 15 mars 2004.

« Lorsque vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable d’identifier la religion des élèves en les regardant » explique ainsi le ministre Gabriel Attal pour mettre en pratique cette nouvelle mesure.

Pap Ndiaye, l’ancien locataire de la Rue de Grenelle, avait publié, en novembre 2022, une circulaire pour « accompagner les chefs d’établissement » face aux élèves portant une abaya sans vraiment trancher sur la question.

Des députés dénoncent une « police du vêtement »

Le vice-président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), Abdallah Zekri, a indiqué, sur BFMTV, une future réponse juridique face à cette décision :

« Pour moi, l’abaya n’est pas une tenue religieuse, c’est une forme de mode. Si vous allez dans certains magasins, vous trouvez des abayas. L’abaya n’a jamais été un signe religieux. Il faut qu’il y ait un texte (…) qui précisera comment il veut interdire l’abaya et ses motivations. Une fois qu’on l’aura, nous allons lui répondre. Nous sommes dans un pays de droit, il y a la justice, il y a le Conseil d’État. »

La prise de position du gouvernement a été globalement approuvée dans l’ensemble du champ politique français. Quelques réactions indignées sont toutefois apparus à gauche, plus particulièrement, au sein de la France insoumise.

Jean-Luc Mélenchon a déploré, via son compte X/Twitter, « une rentrée politiquement polarisée par une nouvelle guerre de religion artificielle ».

Le député LFI de Seine-Saint-Denis, Thomas Portes, s’est également étendu sur le sujet qualifiant la décision d’« islamophobe » : « Les fournitures scolaires augmentent de 11%. Les AESH et les professeurs sont en sous-effectifs (…) L’urgence pour Gabriel Attal, c’est de faire la police du vêtement.

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