A l’approche des élections européennes, la préfecture de Gironde cible de nouveau le président de la mosquée de Pessac. Selon son avocat, Sefen Guez Guez, la préfecture aurait prononcé une procédure d’expulsion contre Ridouane Abdouramane en raison notamment de son attachement à la cause palestinienne. Explications.
L’information a été divulgué, hier soir, dans un communiqué de l’avocat Sefen Guez Guez, sous le titre : « le président de la mosquée de Pessac visé par une procédure d’expulsion ».
Une procédure prononcée « pour des considérations fallacieuses », selon l’avocat, deux ans après que la mosquée ait été sous le coup d’une menace de fermeture par le Ministre de l’Intérieur. Des demandes invalidées, à l’époque, par le Tribunal administratif de Bordeaux et le Conseil d’Etat.
Une volonté de faire taire « toute voix contestataire »
« La préfecture de bordeaux a pris à mon encontre le 2 mai 2024 une procédure d’expulsion pour sanctionner mon combat pour les droits du peuple palestinien » a indiqué, ce jeudi, le président de la mosquée de Pessac sur son compte X.
Pour l’avocat Sefen Guez Guez, cette procédure d’expulsion n’est qu’ une « illustration de plus de la volonté des pouvoirs publics de faire taire toute voix contestataire dans une logique d’affichage à l’approche des élections européennes ».
Il informe par ailleurs, dans son communiqué de presse, qu’une commission chargée d’examiner la demande de la Préfecture se tiendra « vendredi 31 mai 2024 devant le Tribunal judiciaire de Bordeaux ».
La défense de la Palestine mise en cause ?
Les raisons de la procédure d’expulsion contre Ridouane Abdouramane seraient justifiées, selon son avocat, « par des considérations fallacieuses et en recyclant les motivations de l’arrêté de fermeture de 2022 » :
« Est notamment reproché à M. RIDOUANE son attachement à la défense de la cause palestinienne et sa critique de la politique internationale de la France, y compris au Niger, son pays d’origine »
La « stratégie d’entrave optimisée » à l’encontre de la « mouvance islamiste », mise en place par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, à l’approche des Jeux Olympiques à Paris n’est sans doute pas étrangère à cette démarche de la préfecture de Gironde contre le responsable de la mosquée de Pessac.
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