Le tribunal judiciaire de Bordeaux s’est déclaré, ce mercredi, défavorable à l’expulsion du président de la mosquée de Pessac. Au regard de cette décision, l’avocat Sefen Guez Guez demande dorénavant à la préfecture de suspendre la procédure d’expulsion de son client vers le Niger. Focus
Le tribunal judiciaire de Bordeaux a émis ce mercredi un avis défavorable concernant l’expulsion du président de la mosquée de Pessac, Abdourahmane Ridouane, en Gironde.
C’est par l’entremise de son avocat, Sefen Guez Guez, que la nouvelle a été annoncée dans communiqué publié sur l’ensemble de ses réseaux sociaux. L’avocat demande, au regard de cet avis du tribunal, que « la préfecture mette un terme à la procédure d’expulsion » contre son client.
La faiblesse des arguments de la Préfecture
« Nouvelle victoire pour le président de la mosquée de Pessac » titre le communiqué publié ce mercredi par l’avocat Sefen Guez Guez. Les maigres justifications de la Préfecture de Gironde n’ont pas convaincu, une nouvelle fois, le Tribunal judiciaire de Bordeaux :
« Pour la commission, les publications Facebook d’Abdouramane Ridouane, unique fondement utilisé par la préfecture, ne démontrent pas que ce dernier aurait un comportement de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat »
La commission du tribunal judiciaire chargée de l’examen de la situation d’Abdourahmane Ridouane s’oppose donc à l’avis d’expulsion réclamée par la Préfecture. Le conseil du président de la mosquée espère maintenant que la préfecture va suivre l’avis du tribunal et mettre un terme à la poursuite de ce projet.
L’acharnement contre la mosquée de Pessac doit cesser
Malgré cette opposition à la demandé de la Préfecture, l’avocat précise que « l’avis de la commission ne met pas un terme à la procédure. C’est à la préfecture de décider – en opportunité – si elle maintient ou pas sa demande ».
Sefen Guez Guez estime, dans son communiqué, que l’acharnement sur la mosquée de Pessac, « d’abord de la part de la préfecture dans sa tentative ratée de faire fermer, en vain, le lieu de culte en 2022 » mais également « par l’extrême droite qui a encore vandalisé le lieu de culte, le 26 mai », doit cesser.
Le président de la mosquée de Pessac, Abdourahmane Ridouane, a rapidement réagi – via son compte Facebook – en remerciant « infiniment » ses soutiens pour « leur solidarité dans cette épreuve qui n’est certes pas encore terminée, mais qui resteront à jamais dans ma mémoire ».
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