Confrontée à une crise immobilière et une baisse de son commerce extérieur, la Chine est entré en plein ralentissement économique.
La Chine a publié des indicateurs économiques décevants, malgré des mesures récentes du gouvernement pour stimuler la croissance. Le pays fait face à une crise sans précédent dans son secteur immobilier, une faible confiance des ménages et des entreprises qui pèse sur la consommation, ainsi qu’à des tensions géopolitiques avec les États-Unis et l’Union européenne qui menacent son commerce extérieur.
En juillet, après une réunion au sommet, les dirigeants chinois ont appelé à « éliminer les risques » dans l’économie, et la Chine a annoncé début août 20 mesures pour stimuler la consommation des ménages. Malgré cela, la production industrielle a ralenti en juillet, avec une hausse de 5,1 % sur un an, son rythme le plus faible depuis mars. Ce chiffre est inférieur aux attentes des analystes, qui prévoyaient un ralentissement plus modéré à 5,2 %.
Le chômage augmente en Chine
Le taux de chômage en Chine a augmenté en juillet, passant de 5 % en juin à 5,2 %. Ce chiffre ne reflète toutefois que la situation dans les villes. Le chômage des 16-24 ans, qui était de 13,2 % en juin après avoir exclu les étudiants, sera mis à jour dans les prochains jours. L’an dernier, cet indicateur avait atteint 21,3 %, avant que les autorités ne suspendent sa publication pour revoir la méthodologie, excluant désormais les étudiants.
Le taux de chômage en Chine est monté à 5,2 % en juillet, contre 5 % en juin, mais ce chiffre ne concerne que les zones urbaines. Le taux de chômage des 16-24 ans, excluant désormais les étudiants, était de 13,2 % en juin. Les données pour juillet seront bientôt publiées. L’an dernier, ce taux avait atteint 21,3 % avant que les autorités ne suspendent sa publication pour revoir leur méthodologie.
L’inquiétude des propriétaires chinois
La Chine vise une croissance économique de « 5 % environ » cette année, un taux enviable pour beaucoup de pays, mais modeste comparé aux décennies d’expansion rapide qui ont fait de la Chine une puissance économique mondiale. Au deuxième trimestre, la croissance a ralenti à 4,7 % sur un an.
La reprise est inégale : les services, notamment grâce au tourisme intérieur, se portent bien, tandis que d’autres secteurs, comme l’immobilier, sont en difficulté. L’immobilier, autrefois un pilier représentant plus d’un quart du PIB, souffre avec de nombreux promoteurs proches de la faillite, ce qui freine les investissements.
En juillet, les principales villes de Chine ont connu une nouvelle baisse des prix de l’immobilier, avec 68 des 70 villes de l’indicateur de référence touchées, un chiffre record. Cela reflète une demande faible et une dégradation de la situation par rapport à janvier, où seules 53 villes étaient concernées. Cette chute des prix représente un revers pour les propriétaires, qui considéraient l’immobilier comme un investissement fiable.
