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L’égalitarisme comme vecteur de discrimination

égalitarisme

Dans sa dernière chronique pour Mizane.info, Dawud Salman revient de manière synthétique sur la dialectique entre la différence naturelle inhérente au réel et les conséquences discriminatoires de la norme égalitariste imposée par la société moderne.

A l’origine de nombreux malentendus et fléaux contemporains, se trouve une confusion qui fausse tous les débats. Dans l’inconscient collectif des modernistes, quiconque opérant un constat visant à spécifier une différence, est soupçonné d’affirmer la supériorité « absolue » (ou l’infériorité absolue, selon le « parti » où l’on se se situe) d’une chose, ou d’une entité, sur une autre.

Or, la réalité, qu’elle soit biologique, sociale, psychologique ou spirituelle, établit toute une série de distinctions, sans lesquelles toute classification deviendrait impossible.

Sous prétexte de vouloir lutter contre l’inégalité, on élabore des conventions sociales acquises qui n’ont rien d’innées, on gomme des différences nécessaires, pour imposer une uniformisation des sensibilités, des idéologies et des opinions, sans jamais respecter les opinions, valeurs et préférences de la diversité humaine.

L’équilibre du monde

Les différences naturelles contribuent à la richesse et à la diversité, ce qui implique aussi de vouloir les préserver, en luttant contre tout ce qui pourrait menacer cette biodiversité, comme les massacres, les injustices, les déviances, la pollution, les abus comportementaux en tous genres (contre les minorités, les personnes âgées, les femmes, les enfants, les animaux, etc.).

Reconnaître une différence n’implique donc pas une supériorité ou une infériorité absolue. Les enfants et les adultes sont égaux en humanité, mais ils ne sont pas égaux en devoirs et en capacités, ce qui implique des rôles et des obligations différentes.

A force d’imposer un égalitarisme contre-nature et avilissant, ce qui faisait la beauté de la vie, de la biodiversité et de l’humanité finit par périr et disparaître, ne laissant que des gens insatisfaits, déséquilibrés et malheureux, et une planète en ruine à tous les niveaux.

De même, les animaux méritent notre respect, mais ils ne sont pas humains, donc certaines responsabilités incombent aux humains et non pas aux animaux (qui n’ont pas à payer des factures, construire des immeubles, éduquer nos enfants, etc.).

Les modernistes inculquent par ailleurs à la masse la volonté d’imiter un modèle sociétal et psychologique, l’érigeant comme une norme à atteindre aussi bien pour tous les hommes que pour toutes les femmes.

Pourquoi devoir tendre vers tel modèle plutôt que sur tel autre modèle ? Sur quelles bases ? La féminité possède ses spécificités autant que ses qualités et ses avantages, tout comme pour son pendant masculin.

Le devoir de discernement

A force d’imposer un égalitarisme contre-nature et avilissant, ce qui faisait la beauté de la vie, de la biodiversité et de l’humanité finit par périr et disparaître, ne laissant que des gens insatisfaits, déséquilibrés et malheureux, et une planète en ruine à tous les niveaux.

En inversant les rôles, les qualités et les valeurs, on éradique les différences positives et complémentaires, mais on produit de nouvelles inégalités et discriminations, et qui elles-mêmes n’engendrent que des abus, des déséquilibres et des crises multiples.

Ne confondons donc pas l’égalité humaine avec l’idéologie égalitariste, et distinguons la responsabilité assumée (l’autorité fondée sur la responsabilisation et l’équité) de l’autoritarisme (qui est une parodie de l’autorité, sombrant dans l’injustice et l’égoïsme).

Respecter les femmes et les hommes dans leurs spécificités, sans les rabaisser ou les mépriser, est la voie du salut.

Dawud Salman

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