En pleine campagne pour le second tour des élections législatives, plusieurs candidats du Rassemblement national multiplient les déclarations dismicrinatoires et les controverses. Entre prise d’otage dans une mairie, inéligibilité pour « déficience mentale », casquette nazie, paroles racistes…Tour d’horizon des « pires » candidats.
Chassez le naturel…Alors que la dernière ligne droite a débuté avant le deuxième tour des élections législatives, les dérapages s’enchaînent du côté des candidats du Rassemblement National.
Plusieurs candidats, ayant atteint le second tour des élections, ont fait des déclarations à connotation raciste et antisémite, certaines récentes, d’autres prononcées il y a plusieurs années. Jordan Bardella a reconnu, sur France Bleu, la présence « de brebis galeuses » parmi les candidats investis par son propre camp.
Une dédiabolisation qui fait couac
La stratégie de dédiabolisation du Rassemblement National ne semble pas avoir produit les résultats escomptés. Plusieurs candidats investis par le RN ont fait des déclarations racistes ou ont eu un passé marqué par des actions discriminatoires.
Ludivine Daoudi, candidate dans la 1re circonscription du Calvados, a dû retirer sa candidature après la publication d’une photo la montrant avec une casquette nazie. Annie Bell, candidate dans la 3e circonscription de Mayenne, a fait parler d’elle dans le journal Ouest-France, en 1995, pour une prise d’otage dans une mairie.
Paule Veyre de Soras, candidate dans la 1re circonscription de Mayenne, a également suscité des réactions en déclarant, pour justifier le « non racisme » de son parti, qu’elle avait « comme ophtalmo un juif » et « comme dentiste un musulman ». Elégant…
« Toutes les civilisations ne se valent pas »
Frédéric Boccaletti, député sortant de la 7e circonscription du Var, condamné en 2000 pour « violence en réunion avec armes », a proposé en 2018 d’enrôler les clandestins dans la Légion étrangère « et de les renvoyer faire la guerre dans le pays qu’ils ont quitté ». Il a obtenu 48 % des voix au premier tour des élections législatives.
En Bretagne, une enquête a été ouverte concernant les propos de Françoise Billaud, candidate dans les Côtes-d’Armor, qui avait partagé en 2021 une publication montrant la tombe de Pétain avec la légende « 23 juillet 1951, mort en détention de Philippe Pétain, Maréchal de France ».
Marie-Christine Sorin, candidate dans la 1re circonscription des Hautes-Pyrénées, avait affirmé en janvier sur X que « toutes les civilisations ne se valent pas » et que certaines « sont juste restées au-dessous de la bestialité dans la chaîne de l’évolution ».
Un candidat fantôme
Le florilège continue…Julie Apricena, suppléante du candidat RN Pierre Gentillet dans le Cher, a été photographiée aux côtés de skinheads néonazis avec un t-shirt « Fierté blanche mondiale ». Brigitte Barèges, candidate en Occitanie et membre des Républicains ayant rejoint l’alliance avec le RN, avait qualifié en 2014 un candidat noir de « tâche ».
Dans le Jura, Thierry Mosca, candidat RN, a obtenu 32,76 % des voix mais ne pourra pas siéger à l’Assemblée en cas de victoire : il a été placé sous curatelle renforcée depuis la fin de l’année 2023. Après ces révélations, Jordan Bardella, président du RN, a admis la présence de « brebis galeuses » parmi les candidats de son parti dont il « n’avait pas connaissance ».
Autre phénomène : depuis le 9 juin, une trentaine d’agressions racistes ont été recensées en France, soit plus d’une par jour selon Mediapart. Dans de nombreux cas, les auteurs des agressions ont fait référence au Rassemblement national.
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