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Législatives 2024 : victoire suprise et désillusions, retour sur le second tour

La France se réveille, ce lundi 8 juillet 2024, sans majorité absolue mais avec des résultats électoraux inattendus. Le Nouveau Front Populaire sort en tête du deuxième tour des élections législatives devant le parti présidentiel qui se maintient grâce aux désistements. Le RN arrive en 3e position et déchante après avoir rêvé de Matignon. Le tour d’horizon de la Rédaction.

Alors que le Rassemblement national avait largement remporté le premier tour des législatives dimanche dernier, le verdict du second tour donne une topographie inédite loin des dernières estimations : victoire du Nouveau Front populaire, retour en grâce du camp présidentiel et des Républicains (suite aux désistements) et amère désillusion pour le RN.

La participation lors du second tour des élections législatives anticipées ce dimanche s’élève à 66,63%, selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur. La France n’avait pas enregistré de participation aussi élevée depuis 27 ans, au second tour des élections législatives de 1997 (71,1%).

« Le Nouveau Front populaire doit gouverner »

C’est la grande surprise de la soirée : le Nouveau Front populaire (182 sièges) sort en tête de ces législatives. Mais avec moins de 200 députés, ils sont loin d’avoir le nombre requis pour obtenir la majorité absolue, il va donc falloir trouver une coalition pour gouverner.

En quatre semaines, la gauche a monté une coalition qui a réussi à s’imposer dans le débat et dans les urnes. Pour Jean-Luc Mélenchon, le président a « le devoir d’appeler le Nouveau Front populaire à gouverner ». Dans le même ton, et déjà projeté dans l’après-élections, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, assure qu’il « doit y avoir un avant et un après 7 juillet [2024] ».

En raison des appels au barrage face au RN et des désistements, le parti Ensemble ! parvient à subsister et sort en deuxième place des législatives avec 163 sièges. Cette performance limite les dégâts pour le Premier ministre Gabriel Attal, dont le président Emmanuel Macron vient de refuser la démission « pour le moment » afin « d’assurer la stabilité du pays » a annoncé l’Élysée.

Bien que le parti ait obtenu « trois fois plus de députés » qu’annoncé dans les sondages, Ensemble « ne dispose pas d’une majorité pour gouverner », a souligné Gabriel Attal. Édouard Philippe a appelé hier les forces politiques à « favoriser la création d’un accord sans le Rassemblement national ni la France insoumise ».

Gueule de bois pour le Rassemblement National

Le Rassemblement National a sans doute crié victoire trop tôt. Malgré une percée historique au Palais Bourbon, avec 143 sièges, le parti d’extrême droite termine troisième et voit s’évaporer le rêve de hisser son jeune chef, Jordan Bardella, à Matignon.

Les appels au barrage et les scandales à répétition des candidats RN ont probablement dissuadé une partie des Français de voter de nouveau en leur faveur. Jordan Bardella a dénoncé, hier, une « alliance du déshonneur » :

« L’alliance du déshonneur et les arrangements électoraux dangereux passés par Emmanuel Macron et Gabriel Attal avec les formations d’extrême gauche privent ce soir les Français d’une politique de redressement »

Le parti Les Républicains (LR) se maintient en vie avec 68 sièges notamment grâce aux barrages face au Rassemblement national dans les circonscriptions rurales. Ce score pourrait permettre à la droite, malgré la dissidence d’Eric Ciotti, de jouer un rôle significatif à l’Assemblée.

Les grands perdants des législatives

On peut noter aussi la déroute de plusieurs personnalités politiques comme Olivier Véran, ancien ministre de la Santé, battu par un candidat du Nouveau Front Populaire (NFP). Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, nettement battu dans la 3e circonscription de Paris, tout comme Sarah El Haïry, ministre du gouvernement, défaite dans la 5e circonscription de Loire-Atlantique.

Défaites surprises également pour Meyer Habib, député apparenté LR de la 8e circonscription des Français de l’étranger, et pour Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne depuis 27 ans, battu par le candidat du NFP Bérenger Cernon.

Malgré la victoire du Nouveau Front Populaire, la France se retrouve sans majorité absolue à l’Assemblée et avec trois blocs politiques distincts. Dans ces conditions, il sera difficile de gouverner sans une coalition politique inévitable. Reste à savoir avec qui et comment, sachant que le camp présidentiel a affirmé ne pas vouloir d’accord avec les Insoumis….

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