L’émir du Koweït, le cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, est mort samedi 16 décembre à 86 ans, après un règne court de trois ans marqué par de nombreux conflits politiques à la tête du royaume pétrolier.
C’est à l’âge très avancé de 83 ans que l’émir du Koweït Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah avait pris les rênes de cette pétromonarchie.
Désigné prince héritier en 2006 par le précédent émir, son demi-frère Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Saba, Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah lui a succédé à sa mort à l’âge de 91 ans, en septembre 2020.
Son décès aggrave la crise de régime du Koweït, partagé entre deux familles héritières du fondateur de la monarchie koweïtienne, Moubarak Al-Sabah. Son successeur, le prince héritier Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah lui-même très âgé, règnait de fait.
Le défunt émir Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah avait pris ses distances avec le pouvoir politique « en raison d’un problème de santé urgent » selon l’agence de presse officielle KUNA.
Selon le quotidien Le Monde, « une tradition d’alternance entre les branches familiales Al-Salem et Al-Jaber a longtemps été observée. L’ancien émir Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a mis fin à cette tradition en nommant comme prince héritier Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, un autre Al-Jaber donc, mettant ainsi à l’écart la branche Al-Salem. »
Ce qui a provoqué une crise institutionnelle profonde entre les pouvoirs exécutif et législatif, entraînant de multiples dissolutions de l’assemblée nationale. La prise du pouvoir par la famille Al-Sabah a néanmoins permis au parlement koweïtien de se hisser au rang de parlement « le plus actif » du Golfe.
Le Koweït dispose d’énormes ressources pétrolières et fait partie avec l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar des pétromonarchies les plus riches de la région.
A lire aussi :