Un différend sur la question de la – réciprocité – oppose les deux pays depuis plusieurs mois. La Turquie exige l’ouverture d’écoles turques en France, reconnues par l’Etat français. Face aux hesitations de Paris, toute nouvelle inscription d enfants turcs dans les classes maternelles et primaires des écoles françaises en Turquie est désormais interdite. Zoom
Situation de crise entre Paris et Ankara. La Turquie a interdit avec effet immediat toute nouvelle inscription dans les classes maternelles et d entree en primaire des ecoles francaises.
Au coeur du différend, une exigence de réciprocité de la part d Ankara, qui demande a pouvoir ouvrir en France des écoles turques reconnues par l Etat français.
– Nous ne sommes pas comme les pays que vous avez colonises –
Les négociations avec le ministère de l’Education, en cours depuis janvier, precise l’ambassade de France a Ankara mais la crise a éclaté mi-juillet. Le ministre turc, Yusuf Tekin, avait alors critique la France pour son arrogance et son refus de considérer la Turquie comme un interlocuteur :
Nous ne sommes pas comme les pays que vous avez colonises. Nous sommes un Etat souverain. Vous devez donc agir selon nos conditions si vous voulez enseigner ici
Il a particulièrement insiste sur l’importance des cours de langue et de civilisation turques pour les élèves de la diaspora en France, accusant Paris de bloquer la situation. Dans un communique recent du ministère Turquie, il est donc souligné qu’après de longues négociations : aucun nouvel étudiant turc ne sera inscrit dans les écoles mentionnées jusqu’à ce qu’un accord international prévoyant un statut juridique soit conclu :
Dans ce contexte, aucun nouvel élève turc ne sera inscrit dans les classes de maternelle et de premiere année des écoles primaires Charles De Gaule (Ankara) et Pierre Loti (Istanbul)
Un accord en cours de négociation
Le ministère precise que la mesure prend effet rétroactif – a partir de janvier 2024, pour couvrir l’année scolaire 2024-2025 et au-delà -. Jusqu’à ce que ces écoles obtiennent un statut legal : – les cours de langue turque, culture turque, littérature turque, histoire et géographie turques – ne pourront être dispenses que par des enseignants citoyens de la République de Turquie nommes par le Ministère.
Les élèves déjà inscrits dans ces établissements pourront continuer leur scolarité, mais l interdiction d’accepter de nouveaux citoyens turcs pourrait réduire significativement le nombre d’élèves, mettant en peril ces écoles.
Le communique du ministère Turque indique toutefois qu’un – accord global de cooperation educative, incluant l enseignement du turc pour les étudiants turcs résidant en France – est en cours de négociations, et appelle donc a – poursuivre les négociations pour le finaliser dans les plus brefs délais -.
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