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Les effets du boycott fragilisent Carrefour au Maroc et en Tunisie  

Depuis la reprise du génocide israélien à Gaza le 18 mars, le groupe français Carrefour est, de nouveau, la cible d’une campagne de boycott, largement suivie en Tunisie et au Maroc. L’enseigne est critiquée pour son soutien public aux soldats de Tsahal et pour son implantation dans les colonies israéliennes situées en Cisjordanie occupée. Le retour de la rédaction.

Les appels au boycott fragilisent de plus en plus Carrefour, notamment en Tunisie et au Maroc, depuis la reprise du génocide israélien à Gaza le 18 mars. Les critiques à l’encontre du groupe avaient émergé dès l’automne 2023, lorsque la branche israélienne de la marque avait exprimé son soutien à l’armée israélienne, en distribuant des colis aux soldats et en organisant des collectes en leur faveur.

« Non aux intérêts sionistes sur le sol tunisien ! »

Entre le 5 et le 7 avril dernier, alors que les appels à manifester se multipliaient en Tunisie, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant des supermarchés Carrefour et Carrefour Market à Tunis et dans plusieurs autres villes tunisiennes pour dénoncer l’enseigne française.

Les manifestants ont lancé des slogans comme « Non aux intérêts sionistes sur le sol tunisien ! » et « Boycottez Carrefour ! ». D’après des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, certains magasins situés à Gabès, Sousse ou encore Bizerte ont temporairement fermé face à la pression de la mobilisation.

Quelques jours auparavant, un autre incident avait circulé en ligne : lors du match Tunisie-Malawi, le 24 mars au stade de Radès (banlieue de Tunis), un supporter tunisien arborant un drapeau palestinien et un keffieh avait arraché une publicité Carrefour positionnée en bord de pelouse.

Enseigne Carrefour en Tunisie

Un boycott largement suivi au Maroc

En Algérie, Carrefour est présent via des partenariats avec des opérateurs privés locaux, ce qui limite son exposition directe. En revanche, au Maroc, où un contrat de franchise lie Carrefour au groupe Label Vie depuis 2019, les retombées du boycott sont bien plus sensibles.

Lors de la présentation des résultats annuels du groupe, le 27 février, le président du conseil d’administration, Rachid Hadni, a reconnu pour la première fois que Carrefour « avait été touché » en 2024, tout en précisant qu’un important effort commercial avait été entrepris pour « ramener les clients » dans les magasins.

Lire sur le sujet : Jordanie : Carrefour ferme ses magasins suite à une vague de boycott

Les récentes prises de position du groupe Label Vie traduisent un changement de ton. « La direction est consciente que l’image de Carrefour cause un tort considérable à Label Vie », confie une source proche de l’homme d’affaires Zouhair Bennani, son principal actionnaire.

Campagne de boycott au Maroc

Des justifications qui peinent à convaincre

Depuis l’automne dernier, les 171 points de vente marocains de l’enseigne sont régulièrement visés par les campagnes du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation avec Israël. Ce collectif accuse Carrefour de mener des activités « dans les territoires palestiniens occupés ».

Sollicité par Le Monde, Carrefour déclare que dans l’ensemble de ses pays d’implantation, ses franchises « respectent un principe commun de neutralité politique ». Une affirmation qui peine à convaincre certains consommateurs. En novembre 2024, le groupe avait d’ailleurs déjà mis un terme à ses activités en Jordanie.

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