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Les sagesses de l’imam Ali 2/2

Les sagesses de l'imam Ali 2/2 Mizane.info

Comment gérer nos relations avec les autres qu’ils soient proches, frères, amis, ou lointains, adversaires ou ennemis ? Quelques réponses de l’imam Ali tirées de l’ouvrage Des gemmes de la Voie de l’Éloquence (Nahj-ul-Balâghah) compilé par Abbas Ahmad al-Bostani, à lire sur Mizane.info.

-Les Amis d’Allah sont ceux qui regardent l’intérieur de ce bas-monde, lorsque les
gens en regardent la surface ; qui se préoccupent de son aspect futur, lorsque les
gens s’occupent de son aspect immédiat. Ainsi, ils ont tué de ce bas-monde ce qu’ils
craignent qu’il les tue et ils en ont abandonné ce dont ils savaient qu’il les
abandonneraient. Ils considèrent comme insignifiant ce que les gens voient dans ce
monde comme considérable, et ils croient qu’atteindre un tel objectif mondain est
un anéantissement. Ils sont les ennemis de ce avec quoi les gens sympathisent, et
les amis de ce que les gens perçoivent comme ennemi ! C’est à travers eux que le
Livre fut connu et c’est en lui qu’ils ont puisé leur savoir. C’est par eux que le
Livre s’est dressé et c’est par lui qu’ils se sont dressés. Ils ne voient pas un objet
d’espoir au-dessus de ce qu’ils espèrent, ni un objet de crainte au-dessus de ce
qu’ils craignent.

-Tu ne rencontreras jamais un (vrai) croyant jaloux, rancunier ou avare.

-Le meilleur des frères est celui qui suffit à ses frères et ne les laisse avoir besoin de personne d’autre.

-Le meilleur des frères est celui après la perte duquel tu n’aimerais pas vivre.

-Ton meilleur compagnon est celui qui te dispense de recourir à un arbitre entre toi et lui.

-La réforme des ennemis par la bonne parole et une conduite agréable est moins difficile que de les affronter et de les vaincre dans les douleurs du combat.

-Consulte tes ennemis, tu déduiras de leur opinion le degré de leur hostilité, et de leur pensée les objets de leurs intentions.

-Deux types d’homme m’exaspèrent : un savant scandaleux (éhonté) et un ignorant qui joue l’ascète. Celui-là éloigne les gens de la Vérité par son attitude scandaleuse, et celui-ci incite au Faux par son affectation de l’ascèse.

-Garde-toi d’oublier le droit de ton frère sur toi (ton devoir envers lui) lorsqu’il en a besoin, en mettant en avant ton droit sur lui, car sache que ton frère a sur toi le même droit que tu as sur lui.

-Garde-toi de négliger le droit de ton frère en t’abritant derrière la fraternité, car il n’est pas ton frère celui dont tu as escamoté (lésé) le droit.

-Garde-toi de te lier d’amitié avec les gens de débauche, car quiconque accepte les agissements d’un groupe de gens est comme s’il y était associé.

-Offre à ton ami tes conseils, à tes connaissances ton aide, et à tout le monde un visage souriant.

-Ne fais pas confiance à l’ami avant de l’avoir éprouvé, ni ne t’attaque à l’ennemi avant d’en avoir le pouvoir.

-C’est seulement ce que tu auras dépensé de tes biens (en œuvre de bienfaisance) pour ta Vie future, qui t’appartiendra (te sera utile), alors que ce que tu en auras gardé, ira à ton héritier.

-J’avais jadis un frère en Allah. Ce qui le grandissait à mes yeux, c’était la petitesse de ce monde à ses yeux. Il était hors du pouvoir de son ventre : il ne désirait manger que ce qu’il trouvait, et ne mangeait pas beaucoup de ce qu’il trouvait. La plupart du temps il gardait le silence et lorsqu’il parlait il vainquait les locuteurs et étanchait la soif des interrogateurs (questionneurs). Il se faisait faible et les gens l’imaginaient ainsi. Mais lorsque le moment de l’effort (du sérieux) arrivait, il était comme un lion de forêt ou un serpent du désert. Il ne présentait pas un argument sans être certain de son incontestabilité. Il ne blâmait personne qu’il estimait pouvoir avoir une excuse jusqu’à ce qu’il entende ses excuses. Il ne se plaignait d’une maladie que lorsqu’il en aurait été guéri. Il accomplissait ce qu’il disait et ne disait pas ce qu’il n’accomplissait pas. Et si on l’emportait sur lui dans la parole, on ne pouvait pas gagner contre lui dans le silence. Il tenait plus à écouter qu’à parler. Lorsqu’il était confronté à deux affaires, il regardait laquelle était plus proche de la passion pour s’y opposer. Je vous commande donc ces traits de caractère : adoptez les et rivalisez entre vous pour leur acquisition. Et si vous ne le pouvez pas, sachez qu’en prendre peu, c’est mieux qu’en abandonner beaucoup.

Ali ibn Abi Talib

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