Les rassemblements de soutien au président de la mosquée de Pessac, Abdourahmane Ridouane, ont finalement bien eu lieu. L’association « Les Alliés de la paix » et le Comité Action Palestine ont organisé un rassemblement ce samedi 31 août à Bordeaux tandis qu’une mobilisation similaire s’est déroulée à Paris. Focus.
Grâce à un recours déposé par Me Sefen Guez Guez, l’avocat du président de la Mosquée de Pessac, et à l’intervention de la Ligue des Droits de l’Homme, deux rassemblements ont pu se tenir le samedi 31 août à Bordeaux et Paris.
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies place de la Victoire à Bordeaux et place de la Nation à Paris en soutien à Abdourahmane Ridouane, menacé d’expulsion du territoire français. Une décision du Conseil d’État est attendue pour ce vendredi 6 septembre.
« Nous sommes derrière lui »
Les comités de soutien à Abdourahmane Ridouane ont finalement obtenu gain de cause, permettant à deux rassemblements, dont l’un était menacé d’interdiction par le ministère de l’Intérieur, de se dérouler sans incident le samedi 31 août à Bordeaux et Paris.
Des centaines d’« amis et fidèles » se sont mobilisés pour soutenir le président de la mosquée de Pessac, menacé d’expulsion et actuellement détenu au centre de rétention de Mesnil-Amelot. Abdellatif Alilou, de l’association des Alliés de la paix, a assuré que l’imam d’origine nigérienne « va bien et reste serein, parce qu’il ne fait que défendre la cause palestinienne » :
« Nous voulons montrer aux autorités qu’il n’est pas seul et que nous sommes derrière lui »
Face aux accusations du ministère de l’Intérieur concernant des publications pro-palestiniennes, ses soutiens invoquent la « liberté d’expression » et informent qu’ils se rendront à Paris vendredi pour une audience du Conseil d’État.
Un recours imminent au Conseil d’État
Le président de la mosquée de Pessac, Abdourahmane Ridouane, a déposé un recours devant le Conseil d’État, par l’intermédiaire de son avocat Sefen Guez Guez, pour contester son expulsion du territoire français. L’audience est prévue pour ce vendredi 6 septembre.
Le député du Nouveau Front populaire, Loïc Prud’homme, a affirmé hier sur les réseaux sociaux que l’imam devrait « bénéficier d’un jugement équitable ». Il a rappelé que le tribunal administratif de Bordeaux avait rendu un avis défavorable à l’expulsion le 10 août, soulignant « que c’est sur ce seul critère que monsieur Ridouane doit être jugé et non sur des considérations de nature politiques ».
Un premier recours contre l’expulsion d’Abdourahmane Ridouane avait été rejeté par le tribunal administratif de Paris. Il était, en outre, déjà assigné à résidence pendant les Jeux olympiques avant d’être interpellé le 8 août en vertu d’un arrêté ministériel d’expulsion.
A lire aussi :
2 Responses
Bonsoir
Le rassemblement à Bordeaux était co-organisé avec le Comité Action Palestine qui organise chaque semaine depuis 1 an une mobilisation pour dénoncer le génocide en Palestine, et a toujours soutenu Abdourahman Ridouane, fervent défenseur de la cause palestinienne ! Merci de le préciser.
C’est le Comité Action Palestine qui est le plus grand soutien de Abdourahman Ridouane. Vous ne le citez pas . Pourtant il suffit d aller sur leurs réseaux pour le constater . Ou sinon le rassemblement de Bordeaux n’a jamais été menacé d’annulation.