Après l’expiration du délai de 60 jours fixé initialement pour le retrait d’Israël, des milliers d’habitants du sud du Liban ont tenté légitimement de retourner dans leurs villages dimanche. Une tentative qui s’est soldée par la mort de 24 libanais. Finalement, l’accord de cessez-le-feu au Liban a été prolongé jusqu’au 18 février. Focus.
Malgré l’expiration du délai de 60 jours prévu pour son retrait, Israël reste déployée dans le sud du Liban. Dimanche, dès la fin délai, des milliers de Libanais ont tenté de retourner dans leurs villages. L’armée israélienne a ouvert le feu sur les villageois, causant 24 morts et plus de 134 blessés selon le ministère libanais de la Santé.
Des multiples violations israéliennes durant la trêve
Ce lundi, les Etats-Unis a annoncé un prolongement de l’accord de cessez-le-feu au Liban jusqu’au 18 février, une décision acceptée par les autorités libanaises. Les Casques bleus de l’ONU ont souligné que les conditions d’un retour des habitants ne sont « pas encore réunies » et ont appelé Israël à « éviter de tirer sur des civils en territoire libanais ».
Selon l’accord signé le 27 novembre pour mettre fin l’agression israélienne au Sud Liban, Israël devait se retirer totalement des frontières libanaises, laissant place à l’armée libanaise et aux Casques bleus. Cependant, Israël a annoncé, vendredi, prolonger ses opérations.
Durant cette trêve, l’armée israélienne a détruit et endommagé plus de 800 bâtiments ainsi que les rues menant aux villages frontaliers.
« Un jour glorieux » pour le peuple libanais
Ce samedi, le député du Hezbollah, Ali Fayyad, a déclaré que « les prétextes invoqués par les forces d’occupation israéliennes » visent « à poursuivre une politique de la terre brûlée » et à rendre « impossible le retour des habitants » dans le sud.
Dans une première réaction officielle, le Hezbollah, a salué « un jour glorieux » et décrit le retour massif des villageois libanais comme une « scène de fierté écrite par le grand peuple de la résistance à Israël, qui prouve à nouveau son attachement profond à sa terre ».
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Un prolongement de 22 jours
Le président libanais Michel Aoun a insisté, lors d’une discussion avec Emmanuel Macron, sur « la nécessité d’obliger Israël à respecter les dispositions de l’accord afin de préserver la stabilité dans le sud ». Selon l’Elysée, le président français a demandé hier à Benjamin Netanyahu de « retirer ses forces encore présentes au Liban ».
Dans un communiqué officiel, publié ce dimanche, la Maison Blanche a confirmé la prolongation de « l’accord entre le Liban et Israël, supervisé par les Etats-Unis, (…) jusqu’au 18 février 2025 ». Après concertation avec le président Joseph Aoun et le chef du Parlement Nabih Berri, le Premier ministre libanais Najib Mikati a accepté cette prolongation.
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