L’Espagne a refusé, samedi, l’entrée dans le port d’Algésiras d’un porte-conteneurs transportant des armes vers Israël. L’armateur, à destination d’Israël, a ensuite fait escale à Tanger, provoquant une polémique au Maroc. Zoom.
Le gouvernement espagnol a refusé ce samedi l’escale d’un porte-conteneurs de l’armateur danois Maersk acheminant des armes israéliennes. Madrid avait expliqué, deux jours auparavant, que le navire « ne fera pas escale en Espagne » en raison de la présence d’armes destinées à Israël dans leur cargaison. Suite à ce refus, le Maersk Denver a été détourné vers Tanger, créant une vive polémique au Maroc.
Le port d’Algésiras « ne sera pas une zone d’armes pour Israël »
Un porte-conteneurs de Maersk s’est vu refuser l’entrée du port espagnol d’Algésiras, a indiqué samedi 9 novembre l’armateur danois. Le 5 novembre, le député espagnol Sumar Enrique Santiago avait déposé une plainte pour empêcher l’accostage de deux navires à Algésiras, estimant qu’une autorisation allait à l’encontre de « l’accord du gouvernement ».
« Le port d’Algésiras ne peut pas être une zone de transit d’armes pour Israël », avait-il écrit sur X. Bien que n’ayant pas « inspecté la cargaison », Maersk a précisé que celle-ci « ne contient pas d’armes ou de munitions militaires ». L’armateur a confirmé cependant un envoi « légal » vers l’armée israélienne.
Escale polémique vers le Maroc
Depuis le printemps, l’Espagne refuse aux navires transportant des armes à destination d’Israël l’autorisation d’accoster dans ses ports. Le transporteur Maersk a déploré cette modification dans un communiqué.
« Nous croyons savoir que l’Espagne a modifié ses critères de manière discrétionnaire et qu’elle refuse désormais les navires qui transportent tout ce qui a trait à l’armée à destination ou en provenance d’Israël, même si cette cargaison est légale »
Après le refus d’accostage émis par le gouvernement espagnol, les deux navires de Maersk ont fait escale à Tanger. « Les deux cargos ont accosté au port de Tanger-Med », a affirmé Jamal El Asri, ancien coordinateur national du Front marocain.
L’Espagne en première ligne contre le génocide d’Israël
L’Espagne, qui a interrompu ses ventes d’armes à Israël, est l’une des voix européennes les plus critiques à l’égard du génocide d’Israël à Gaza.
Pour rappel, Madrid avait déjà interdit, le 19 mai dernier, l’escale dans un port espagnol au navire Marianne Danica, en provenance d’Inde, qui transportait des armes destinées à Israël. En revanche, les autorités marocaines avaient précédemment autorisé, en juin, l’accostage à Tanger du navire de guerre israélien, INS Komemiyut.
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Trés bien.