200 législateurs de 13 pays se sont unis pour s’opposer aux exportations d’armes de leur pays à destination d’Israël. Ces parlementaires, issus de pays alliés d’Israël, demandent un embargo immédiat sur les armes. Focus
200 parlementaires de 13 pays, dont la France, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Brésil et les États-Unis, ont signé une lettre, publié vendredi, s’opposant aux exportations d’armes de leur pays vers Israël. Ils déclarent leur engagement « à mettre fin aux ventes d’armes de nos nations à l’État d’Israël ».
« Nos bombes ne doivent pas être utilisées pour tuer les Palestiniens »
Le 12 février, la justice néerlandaise avait ordonné l’arrêt de l’exportation de composants d’avions F-35 vers Israël en raison de l’utilisation de ces armes « dans des violations graves du droit international humanitaire ». Vendredi 1er mars, Ce sont 200 parlementaires qui ont signé une lettre collective s’opposant aux exportations d’armes vers Israël.
Les députés soulignent, dans leur communiqué, que « Nos bombes et nos balles ne doivent pas être utilisées pour tuer, mutiler et déposséder les Palestiniens ». Ils dénoncent l’implication des armes « fabriquées ou expédiées par nos pays » dans les décès de plus de 30 000 Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie.
« Nous ne nous rendrons pas complices des graves violations du droit international commises par Israël (…) Nous allons prendre des mesures immédiates et coordonnées dans nos assemblées législatives respectives pour empêcher nos pays d’armer Israël »
« l’embargo sur les armes est une obligation légale »
Les parlementaires expliquent notamment que suite à l’arrêt provisoire de la Cour internationale de justice (CIJ) dans l’affaire de la Convention sur le génocide contre Israël, « l’embargo sur les armes n’est plus seulement une nécessité morale, mais une obligation légale ».
En France, Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, avait appelé le 14 février à cesser l’acheminement d’armes vers Israël, : « J’adjure les travailleurs dans les ports et dans les bateaux de ne pas transporter les armes destinées à Benjamin Netanyahu (…) Quiconque ne fait rien, ou laisse faire ce qui rend possible ce massacre, est soi-même un criminel de guerre ».
A lire également :