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Liban : Israël continue sa guerre ciblée contre les journalistes

Journaliste Liban Israël

Trois journalistes libanais ont été tués hier dans une frappe israélienne nocturne visant un hôtel dans le sud du Liban. Début octobre, ce sont deux journalistes palestiniens qui ont été volontairement ciblés dans le nord de Gaza. Le ministre libanais de l’Information dénonce un « crime de guerre ». 

Alors qu’Israël poursuit son agression militaire au Liban, un bombardement israélien a tué trois journalistes à Hasbaya, dans la nuit du 24 au 25 octobre. Le ministre de l’Information, Ziad Makari, a dénoncé un « assassinat » volontaire et un « crime de guerre ». Début octobre, deux journalistes palestiniens ont été gravement blessés par l’armée israélienne dans le Nord de Gaza.

Des journalistes assassinés « pendant leur sommeil »

Selon l’agence nationale libanaise, des avions israéliens ont bombardé un hôtel à Hasbaya, au sud de Beyrouth, vers 3h30 vendredi matin, tuant plusieurs journalistes. Hasbaya, ville à majorité druze, était jusque-là épargnée par les frappes israéliennes depuis l’invasion du Liban fin septembre.

Les journalistes libanais avaient déménagé le mois dernier dans cette localité après avoir dû fuir le sud du pays. La chaîne libanaise Al-Manar a confirmé la mort de son vidéaste Wissam Qassem. le média Al Mayadeen a annoncé le décès de son caméraman Ghassan Najjar et de son ingénieur Mohammad Reda. Le ministre de l’Information, Ziad Makari, dénonce un « crime de guerre » :

« L’ennemi israélien a attendu la pause nocturne des journalistes pour les surprendre pendant leur sommeil. (…) Il y avait là 18 journalistes représentant sept institutions médiatiques. C’est un crime de guerre »

Un ciblage manifeste

Dans le nord de Gaza, ce sont deux reporters palestiniens qui ont été gravement blessé par l’armée israélienne. Les journalistes couvraient le siège du camp de Jabaliya. Le 9 octobre, Fadi Alwahidi, journaliste d’Al-Jazeera, a été touché au cou par un sniper israélien près du camp.

Deux jours plus tôt, le caméraman Ali al-Attar avait été blessé par un bombardement israélien alors qu’il filmait des civils fuyant vers Deir al-Balah.

Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé un « ciblage manifeste et de nouvelles atteintes flagrantes à la sécurité des journalistes ». Depuis le début du génocide, plus de 130 journalistes palestiniens ont été tués par les forces israéliennes.

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