Selon les participants du Forum économique mondial de Davos, l’intelligence artificielle serait l’une des menaces majeures pour l’humanité à court terme. Les participants ciblent particulièrement les risques de désinformation que l’IA a le potentiel de générer massivement qui « pourrait déboucher sur des troubles civils ». Focus.
Le Forum économique mondiale, célèbre sous le nom de Forum de Davos, s’est ouvert ce lundi 15 janvier en Suisse dans la ville du même nom. A cette occasion, les participants de ce Forum ont répondu à un sondage annuel le Global Risk Report qui liste les 10 menaces les plus importantes pour l’humanité à court et à moyen terme.
La grande majorité des sondés (66 %) estime que les phénomènes climatiques extrêmes resteront la menace la plus à même de provoquer une crise globale en 2024. La thématique de l’intelligence artificielle arrive en deuxième position (53 %).
Une technologie au service de la désinformation ?
53% des sondés considèrent que les risques posés par l’intelligence artificielle constituent une menace majeure à court terme. Les participants du Forum citent principalement les risques de désinformation dont « l’IA a le potentiel d’inonder les systèmes d’information globaux » :
« la désinformation alimentée par des outils basés sur l’IA pourrait déboucher des troubles civils, alimenter une censure gouvernementale, une propagande domestique et un contrôle sur la libre circulation de l’information »
La désinformation passe même en première position des risques globaux, devant les événements climatiques, pour les deux années à venir. Sur le long terme, concernant les risques sur les dix prochaines années, la désinformation tombe en 5e position.
L’évolution incontrôlable de l’IA
Dans le sondage, concernant les menaces globales à long terme, on constate – en 6e position – l’apparition d’une autre thématique liée à l’intelligence artificielle : les « conséquences néfastes des technologies d’IA ». Les participants pointent notamment l’émergence d’une intelligence artificielle générale supérieure à celle des humains.
Comme d’autres experts de la question, les sondés citent le remplacement de certaines branches professionnelles, l’usage de cette technologie à des fins militaires ou dans un rôle décisionnel sous l’autorité d’institutions gouvernementales :
« L’évolution rapide et la dépendance aux IA avancées commencent à surpasser notre capacité à nous y adapter, que ce soit lorsqu’il s’agit de comprendre la technologie en elle-même ou de créer des garde-fous réglementaires »
Ces propos rejoignent les constats d’une récente tribune signée par 1300 personnalités spécialisées sur le sujet, dont Elon Musk, qui réclamaient l’arrêt des recherches sur l’IA et une régulation plus stricte.
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