L’Unesco a attribué hier son Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2024 à tous les journalistes palestiniens couvrant la guerre à Gaza. Cette décision a été prise sur recommandation d’un jury international de professionnels des médias. Zoom.
L’Unesco a décerné son Prix mondial de la liberté de la presse à tous les journalistes palestiniens couvrant Gaza, qui ont été durement touchés par l’offensive israélienne depuis près de huit mois.
Dans un communiqué, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) indique que la remise du prix a eu lieu ce jeudi 2 mai à Santiago, au Chili, en marge de la Conférence mondiale sur la liberté de la presse.
« L’humanité a une dette immense à leur égard »
Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, l’UNESCO a déploré la mort de 26 journalistes et professionnels des médias dans l’exercice de leurs fonctions sur la base d’informations fournies par des ONG internationales partenaires (RSF en dénombre plus de 70).
Le président du Jury international de professionnels des médias, Mauricio Weibel, a exprimé une forte solidarité envers les journalistes palestiniens couvrant cette crise dans des conditions dramatiques :
« En ces temps d’obscurité et de désarroi, nous souhaitons adresser un message fort de solidarité et de reconnaissance aux journalistes palestiniens qui couvrent cette crise dans des circonstances dramatiques. L’humanité a une dette immense à leur égard, pour leur courage et leur engagement en faveur de la liberté d’expression »
Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a notamment souligné « l’importance d’une mobilisation collective afin que les journalistes, partout dans le monde, puissent continuer à mener leur travail essentiel d’information et d’enquête ».
D’où vient le nom du prix : Guillermo Cano ?
L’Unesco soutient activement les journalistes couvrant des zones de guerre et de crise dans le monde. À Gaza, l’Organisation fournit des produits de première nécessité aux journalistes. Par ailleurs, elle fournit des équipements de protection et dispense des formations aux journalistes en Haïti tout en soutenant les médias indépendants en Afghanistan.
Lors de la remise du Prix mondial de la liberté de la presse Guillermo Cano, Audrey Azoulay, a précisé que ce prix « rend hommage chaque année au courage des journalistes qui font face à des circonstances difficiles et dangereuses ».
Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano, créé en 1997, récompense chaque année une contribution exceptionnelle à la défense de la liberté de la presse. Il rend hommage à Guillermo Cano Isaza, journaliste colombien assassiné le 17 décembre 1986 à Bogota devant les bureaux de son journal El Espectador.
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