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Lycée Averroès : quand des ministres s’opposent aux décisions de justice

La récente décision du tribunal administratif de Lille exigeant le rétablissement du contrat d’association du lycée musulman Averroès a suscité des réactions hostiles au sein du gouvernement. Plusieurs personnalités politiques ont exprimé publiquement leur désaccord. Des prises de parole qui soulèvent des interrogations sur une possible entrave aux décisions de justice. Zoom.

À l’annonce, ce mercredi du rétablissement du contrat d’association liant le lycée Averroès à l’État, un vent de soulagement a soufflé parmi l’équipe éducative, les élèves et leurs familles. Toutefois, cette décision du tribunal administratif de Lille a immédiatement suscité des réactions politiques critiques, allant jusqu’à remettre en question son application.

Un camouflet judiciaire pour Xavier Bertrand

Quelques heures après le verdict, Xavier Bertrand a réagi sur X, contestant la décision de justice et réaffirmant son souhait de voir l’État faire appel. Malgré des condamnations répétées par le Conseil d’État pour non-versement de subventions, le président de la région Hauts-de-France s’est obstiné à suspendre toute aide financière au lycée. :

« Au vu de la gravité des faits mis en lumière lors de la procédure, je souhaite que l’État fasse appel de la décision du tribunal administratif qui annule la résiliation du contrat qui liait l’État au lycée Averroès de Lille. En attendant un jugement définitif, la Région Hauts-de-France ne reprendra pas le financement du lycée. »

De son côté, le Premier ministre François Bayrou a assuré respecter « la justice administrative », tout en soulignant sa volonté de rechercher « le meilleur équilibre possible » afin « d’éviter qu’il n’y ait des dérives » tout en veillant à ce que « le droit soit respecté ».

le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand

Plusieurs ministres montent au créneau

Le ministère de l’Éducation nationale a, quant à lui, déclaré qu’il prenait le temps de la réflexion avant de trancher sur un éventuel appel. Dans un communiqué publié mercredi soir, le ministère dirigé par Élisabeth Borne a affirmé « prendre acte » du jugement, tout en rappelant que « les griefs reprochés au lycée Averroès ont rompu la confiance entre les pouvoirs publics et l’établissement ».

Lire sur le sujet : La justice ordonne le rétablissement du contrat du lycée Averroès

Le lendemain, jeudi 24 avril, c’est le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a pris la parole, qualifiant, sans détour, le lycée Averroès de « bastion de l’entrisme islamiste », malgré le rétablissement de son contrat avec l’État. Faisant pression pour « que l’État fasse appel », le ministre a expliqué « qu’il ne s’agissait pas de fermer un lycée mai d’interrompre un contrat d’association qui est la voie par laquelle l’Etat subventionne, avec l’argent des Français, un établissement ».

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a également pris position dans La Voix du Nord, affirmant que l’opposition au lycée Averroès « n’est pas seulement un combat juridique, mais un combat culturel ».

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