L’étude internationale Timss, publiée ce mercredi, évalue le niveau des savoirs en mathématiques des élèves de CM1 et de 4e. Le niveau de la France se situe sous la moyenne des pays de l’OCDE, selon le classement général. Focus.
La France perpétue sa place de mauvais élève en mathématiques parmi les pays européens, selon les résultats de l’enquête Trends in International Mathematics and Science Study (Timss). Cette étude, réalisée en 2023, évalue les compétences en mathématiques et en sciences des élèves de CM1 et de 4e dans une cinquantaine de pays. S’agissant des sciences, la France se situe, là encore, dans le bas du classement.
Des résultats catastrophiques
L’enquête Timss, réalisée tous les quatre ans, mesure les performances en mathématiques et en sciences des élèves de CM1 et de 4e. Les résultats des jeunes Français, publiés ce mercredi, sont catastrophiques. Avec un score de 484 points pour les élèves de CM1, contre 524 points en moyenne, la France est bonne dernière d’Europe, juste derrière la Belgique francophone.
Elle est également avant-dernière de l’OCDE, devant le Chili. En classe de 4e, les élèves français obtiennent une moyenne de 479 points, les plaçant avant-derniers d’Europe. Les pays les plus performants restent Singapour, Taïwan, le Japon et la Corée du Sud.
Inégalités de genre et d’origine sociale
La France est également championne des inégalités de résultats en fonction du genre et de l’origine sociale. Malgré un discours public valorisant la promotion des femmes dans les carrières scientifiques, l’écart entre filles et garçons en mathématiques s’est encore creusé en 2024.
Les élèves de CM1 montrent désormais un écart de 23 points en faveur des garçons, contre 13 points en 2019 et 6 en 2015. Cette différence est plus marquée chez les élèves de 4e.
Concernant la classe sociale, il y a désormais 81 points d’écart en mathématiques en CM1 entre les élèves les plus favorisés et les plus défavorisés, ce qui équivaut à environ deux ans de retard pour les moins favorisés. Ces écarts placent la France parmi les pays les plus inégalitaires d’Europe.
La redondance des programmes scolaires
La France souffre d’une instabilité chronique de ses programmes scolaires, oscillant entre la répétition des automatismes de calcul et une approche où l’élève utilise ses connaissances pour résoudre des problèmes. En conséquence, les élèves français sous-performent à la fois dans la résolution de problèmes et dans la maîtrise des nombres.
Guislaine David, du SNUipp-FSU, confirme cette analyse : « l’instabilité des programmes est un gros problème, et ça ne va pas s’arranger avec les modifications qui entrent en vigueur à la rentrée prochaine ».
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