Mohsen Ngazou est le nouveau président de MF.
Après huit années à la tête de l’ex-Union des organisations islamiques de France (actuellement Musulmans de France), Amar Lasfar a cédé son fauteuil au directeur du collège-lycée Ibn Khaldoun de Marseille, Mohsen Ngazou.
Amar Lasfar a passé le témoin. C’est à Mohsen Ngazou qu’il revient à présent de prendre les rênes de Musulmans de France. Directeur du collège-lycée Ibn Khaldoun de Marseille, l’homme est un ancien cadre de l’organisation et présente un profil de gestionnaire analogue à celui de son prédécesseur, toujours président du Lycée Averroès à Lille.
Mohsen Ngazou a été élu au cours de l’Assemblée Générale élective qui s’est tenue ce week-end du 12 et 13 juin 2021.
Après avoir dressé un bilan des quatre dernières années, l’Assemblée générale « a procédé au renouvellement de ses instances », selon un communiqué de MF.
« Le Conseil National – composé de trente-deux membres élus dont la moitié est issue du vote des régions et la seconde moitié est élue directement par les membres de l’assemblée a été renouvelé.
Le Conseil National a élu en son sein le président de Musulmans de France parmi quatre candidats connus par leur engagement et leurs qualités. Le Conseil National a élu au suffrage direct Monsieur Mohsen NGAZOU pour ce nouveau mandat de quatre ans », précise le communiqué.
Au-delà de la communication institutionnelle, Mohsen Ngazou hérite d’une institution en difficulté, vieillissante et qui a été frappée de plein fouet par les contrecoups financiers de la Covid-19 avec l’annulation des deux derniers Rassemblements annuels du Bourget, moment phare et vitrine de MF. Le centre scolaire IESH de Saint-Denis avait également subi une fermeture administrative de la préfecture pour des raisons de mises au norme sécuritaires. Une décision politique, avait commenté certaines sources.
Sur le plan institutionnel, Mohsen Ngazou sera attendu à propos des rapports entre MF et le CFCM marqués par la rupture consommée avec l’actuel président Moussaoui au sujet de la charte des principes de l’islam de France. Une pression politique de l’exécutif français s’était exercé contre les fédérations musulmanes pour qu’elles soutiennent le texte de loi contre le séparatisme par l’adoption interne de cette charte.
L’assemblée générale a également rendu hommage à Amar Lasfar en lui attribuant le mérite de réformes importantes (sans les mentionner).
« Ces huit années sous la direction de Monsieur LASFAR ont été marquées par des réformes importantes et un engagement sociétal marqué par les épreuves du terrorisme dans notre pays. Monsieur Lasfar s’est particulièrement engagé dans les différents travaux sur la représentation du culte musulmans. Nous lui exprimons notre sincère reconnaissance et lui souhaitons une très bonne continuation pour la suite de ses projets. »