Après plusieurs nuits d’émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel, tué par un policier, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a appelé les autorités françaises à se pencher sur la réalité du racisme et des discriminations au sein de la police française.
Plusieurs nuits d’émeutes, de manifestations et de cris de colère après la mort de Nahel tué par un policier à la suite d’une interpellation ont placé la France au cœur des préoccupations internationales. L’Organisation des Nations Unies en particulier.
Face à la recrudescence des expressions de colère de la jeunesse française, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a déclaré vendredi qu’il était temps « pour le pays de s’attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination parmi les forces de l’ordre », selon les déclarations de sa porte-parole Ravina Shamdasani.
L’instance internationale a jugé le climat politique de la France particulièrement préoccupant.
A Nanterre, Paris et d’autres villes, des émeutes de protestations ont éclaté provoquant le déploiement d’au moins 40 000 policiers et plusieurs centaines d’arrestations.
Ravina Shamdasani a également appelé les autorités « à veiller à ce que le recours à la force par la police pour lutter contre les éléments violents lors de manifestations respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité. Toute allégation d’usage disproportionné de la force doit faire l’objet d’une enquête rapide ».
D’après des données publiées par le régulateur de la police française, 37 personnes ont trouvé la mort lors d’opérations de police enregistrées en 2021.
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