Depuis plus de quatre ans, la mosquée Attaqwa, située dans le quartier des Moulins à Nice, est menacée d’expulsion. Heureusement, le lieu de culte pourrait finalement être sauvé grâce à une proposition de rachat du bailleur Côte d’Azur Habitat. Profitant de la période de Ramadan, l’Organisation des Musulmans de la Côte d’Azur (OMCA) se mobilise pour réunir les fonds nécessaires. Zoom.
La mosquée Attaqwa, située dans le quartier des Moulins à l’ouest de Nice, se mobilise pour racheter ses locaux. L’Organisation des Musulmans de la Côte d’Azur (OMCA), gérant du lieu de culte, a lancé une cagnotte afin de récolter la somme nécessaire à la survie du lieu de culte. Faute de quoi, la mosquée risque l’expulsion.
« On n’acceptera jamais qu’elle ferme »
Implantée en 2000, cette salle de prière de 150 m² accueille quotidiennement jusqu’à 300 personnes, majoritairement des jeunes du quartier. Cependant, depuis quatre ans, le bail signé avec l’OMCA n’a pas été renouvelé par le bailleur Côte d’Azur Habitat, en raison d’une extension jugée illégale.
Après des recours judiciaires infructueux, l’OMCA a engagé des négociations, aboutissant à une offre de rachat fixée à 337 000 euros. Face à cette situation, la communauté musulmane locale se mobilise. « Depuis aussi loin que je me souvienne, ce lieu a toujours permis aux gens du quartier de venir prier », témoigne un habitant auprès du média Anadolu.
Un autre fidèle affirme : « On n’acceptera jamais qu’elle ferme ». Une pétition lancée par des jeunes du quartier, et relayée par l’imam Zoubir Zehioua, a déjà recueilli plus de 7 000 signatures.

Près de 200 000 euros déjà récolté
Grâce à l’élan de solidarité, notamment de plusieurs mosquées du département, des collectes de fonds ont été mises en place. « La période du Ramadan est propice aux dons », souligne un fidèle de la mosquée. Pour atteindre les 337 000 euros, une cagnotte a notamment été mise en ligne sur Cotizup.
L’association a déjà pu réunir près de 20 000 euros. L’OMCA insiste sur l’importance de cette acquisition, qui garantirait un lieu de culte permanent et mettrait fin à la menace d’expulsion. Les organisateurs rappellent que cet achat est « une responsabilité qui nous incombe à tous », pour assurer la pérennité du lieu de prière « aux générations futures ».