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Nice : Quand les musulmans boycottent l’offre du maire pour la fête de l’Aïd

L’Union des musulmans des Alpes-Maritimes a refusé la salle municipale mise à disposition par la mairie pour la célébration de l’Aïd. Une décision prise en raison des prises de position de la municipalité sur la guerre israélienne à Gaza et la fermeture du collège musulman privé Avicenne. Pour le maire, Christian Estrosi, « les imams racontent des salades ». Zoom.

L’an dernier, environ 10 000 fidèles s’étaient réunis pour l’Aïd au palais Nikaïa à Nice. Cette année, le maire Christian Estrosi a proposé de nouveau cette salle municipale à la communauté musulmane pour la célébration de l’Aïd ce mercredi.

Cependant, l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (Umam) a décliné cette offre. Le président de l’Umam, l’imam Otmane Aissaoui, pointe deux raisons qui l’ont poussé à refuser : Les positions du maire vis-à-vis de la guerre actuelle à Gaza et la fermeture administrative du collège musulman privé Avicenne.

Les manifestations pour Gaza systématiquement interdites

« On nous a proposé une salle, mais on n’en veut pas », a indiqué l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (Umam). L’imam Otmane Aissaoui, président de l’Umam, a expliqué que les déclarations du maire par rapport à ce qu’il se passe à Gaza ont affecté la communauté musulmane « sur la forme comme sur le fond ».

Alors que le maire Christian Estrosi a érigé le drapeau israélien sur le fronton de la mairie, les musulmans niçois ont été notamment touché par les refus répétés de la préfecture d’autoriser des manifestations de solidarité avec Gaza. Comme le rapporte l’AFP, le préfet a interdit 13 demandes de manifestations.

Deuxième raison : la fermeture administrative du collège musulman privé Avicenne qui a été ordonnée par la préfecture des Alpes-Maritimes. L’Umam dénonce « des éléments de réponse qui nous dérangent ». L’Umam déplore également des « relations extrêmement tendues entre la mairie et les musulmans de Nice ».

L’Aïd célébré « sans aucun trouble » sur Nice

Dans un communiqué, l’imam appelle le maire à utiliser les fonds initialement prévus pour les célébrations de l’Aïd dans « une action humanitaire pour ces enfants palestiniens victimes de la barbarie ».

Le maire Christian dénonce Estrosi a dénoncé des propos mensongers dans le quotidien régional Nice-Matin. « Les imams racontent des salades, moi je parle à la communauté musulmane niçoise », a t-il répliqué. Estrosi met en avant la division des imams et des fédérations musulmanes en rivalité « qui se battent sans cesse ».

Mercredi matin, jour de l’Aïd Al-Fitr, aucun trouble à l’ordre public n’a été recensé durant les célébrations cultuelles des musulmans azuréens dans les mosquées de la région.

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