Edit Template

Noureddine Aoussat : « Je défendrai mes droits et ma liberté »

nourreddine aoussat perquisitine mizane

L’imam Noureddine Aoussat a annoncé, vendredi dernier, avoir subi une perquisition « abusive et disproportionnée » à son domicile le mercredi 5 février. Ce dimanche, l’imam a publié, via son compte Facebook, un communiqué décrivant le déroulement des faits et revenant sur l’ensemble des « accusations » mentionnées dans l’ordonnance justifiant cette perquisition. Le retour de la rédaction.

C’est dans la matinée du mercredi 5 février, que l’imam – officiant dans diverses mosquées de région parisienne – Noureddine Aoussat, a été perquisitionné, par un déploiement de policier, à son domicile. « Perquisitionné pour mon soutien au peuple palestinien ? » se questionne le prédicateur dans une image, publiée ce vendredi, annonçant la nouvelle. Il a publié dimanche un long communiqué revenant sur les circonstances de cette perquisition.

Une perquisition « humiliante et intimidante »

« Réponses liminaires et factuelles aux motifs invoqués dans le cadre d’une ordonnance à la suite d’une perquisition abusive », un titre qui inaugure le communiqué « officiel » de l’imam et professeur Noureddine Aoussat, publié dimanche, revenant sur les circonstances et les supposés motifs de cette perquisition.

« Mercredi 5 février 2025, je suis réveillé par le bruit de coups violents donnés à ma porte. « Ouvrez ! Sinon je casse la porte ! » […]. La famille habillée, dans la précipitation et le stress de l’acharnement de la police, j’ouvre la porte. Les policiers, dont un cagoulé très agressif verbalement, entrent immédiatement, s’imposent et se déploient dans tout l’appartement. »

L’imam dénonce une « perquisition humiliante et intimidante, où toutefois, il n’y a eu ni casse ni violence physique ». Il précise que les téléphones portables et les ordinateurs de sa famille ont été contrôlés, tandis que les siens ont été saisis à l’issue de la perquisition.

Noureddine Aoussat souligne que beaucoup de ses livres « sont scrutés, analysés, feuilletés et photographiés , particulièrement ceux destinés aux enfants ». La perquisition a duré 1h30, débutant à 6h05 du matin pour se terminer à 7h35.

Réponse aux « accusations »

Dans un second temps, l’imam revient sur l’ensemble des accusations mentionnées dans l’ordonnance de perquisition en déclarant, de prime abord, s’innocenter de toute relation et lien « avec des personnes ou organisations participant à des actes de terrorisme ».

« Par les dizaines d’articles et trois livres que j’ai publiés ces 25 dernières années et par mes centaines de conférences et sermons, j’ai toujours montré de façon explicite que le terrorisme est le discours et le fait des lâches. »

Ces apparitions sur la Chaîne de télévision, Al-Magharibia TV, lui sont également reproché. Face à cette incrimination, le prédicateur rétorque que la chaîne Al-Magharibia « invite des personnes de diverses convictions politiques et philosophiques ». La chaîne a d’ailleurs invité récemment « Monsieur Xavier DRIENCOURT, ancien ambassadeur de France en Algérie ».

Le port d’un keffieh Palestinien illégal ?

Sa présence et convocation au procès pour le procès de l’assassinat de Samuel PATY est également cité comme « grief » dans l’ordonnance, notamment son port du keffieh palestinien durant les audiences.

« A titre informatif, depuis le vendredi 13 octobre 2023, je ne quitte pratiquement pas le keffieh palestinien excepté durant les journées chaudes d’été. Aussi, je suis honoré de le porter sur mes épaules, car symbolise la liberté, la dignité, la résilience et toutes les valeurs humaines respectables. »

Un supposé entourage « conséquent en lien avec des islamistes radicaux » fait parti des reproches mentionnés. Cinq noms précis sont indiqués. Hormis pour une seule personne dont l’imam précise qu’il s’agit d’un proche « chef d’entreprise et citoyen tout à fait respectable », il souligne n’avoir « ni de relation spécifique ni de contact particulier » avec les tous autres noms cités.

La criminalisation de la cause palestinienne

Enfin, le communiqué recense plusieurs paroles (durant des prêches) et publications, en lien avec le génocide d’Israël à Gaza, mentionnées dans l’ordonnance. Bien que les extraits soient incomplets et volontairement « coupés », Noureddine Aoussat confirme et assume ces citations abordant la préséance de l’islam et des musulmans en terre de Palestine et appelant à un cessez-le-feu à Gaza.

L’imam conclut en dénonçant une perquisition « scandaleuse totalement abusive et disproportionnée ». Il affirme fermement n’avoir commis « aucun délit ni tenu un quelconque discours répréhensible ».

« Je suis totalement convaincu que cette perquisition est liée à mon discours et mes positions défendant les droits du peuple palestinien. J’assume totalement tout ce que j’ai publié ou prêché depuis le vendredi 13 octobre 2023. C’est ma liberté d’expression qu’on cherche à bâillonner comme tant d’autres. »

Déterminé à défendre ses droits et sa liberté, le prédicateur invite « tous ses concitoyens et concitoyennes à soutenir les actions qui seront entreprises et portées à leur connaissance dans les semaines qui viennent.

A lire aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

NEWSLETTER

PUBLICATIONS

À PROPOS

Newsletter

© Mizane.info 2017 Tous droits réservés.

slot777