Chaque année, trois dates symboliques sont l’occasion de commémoration autour de la Palestine : la journée internationale de la Palestine, la journée de la terre et la journée de Jérusalem (Al Qods). Mizane.info vous en dit plus.
La journée de la Palestine
En 1977, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 32/40 B, demandant au Secrétaire général de l’ONU d’organiser annuellement, en consultation avec le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, une Journée de solidarité avec le peuple palestinien. Cette journée est célébrée le 29 novembre, en commémoration de l’adoption de la résolution A/RES/181 (II) par l’Assemblée générale en 1947, qui prévoyait le partage de la Palestine en deux États. Chaque année, le 29 novembre, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et l’Assemblée générale se réunissent en séance extraordinaire au Siège de l’ONU à New York pour marquer cette journée spéciale.
En 2005, l’Assemblée générale des Nations Unies a chargé le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et la Division des droits des Palestiniens d’organiser chaque année, lors de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien le 29 novembre, une exposition annuelle sur les droits des Palestiniens ou une manifestation culturelle. Cette initiative devait être réalisée en collaboration avec la Mission permanente d’observation de la Palestine auprès de l’ONU. De plus, elle a encouragé les États membres à continuer de soutenir largement les activités organisées pour marquer cette journée et à attirer activement l’attention sur ces événements commémoratifs.
Le 29 novembre 2023 a marqué l’inauguration d’une exposition intitulée « Palestine : Une terre, un peuple » au Siège de l’ONU à New York, ouverte au public jusqu’au 8 janvier 2024. Cette exposition a présenté des photographies, des vidéos et des œuvres d’art relatant divers moments du parcours des Palestiniens avant, pendant et après la Nakba. Elle souligne le statut de près de 6 millions de Palestiniens toujours réfugiés, dispersés dans la région. En outre, elle met en lumière les déplacements forcés supplémentaires subis par des centaines de milliers de réfugiés, ainsi que les milliers de décès survenus lors de la guerre de Gaza de 2023, qualifiée de « catastrophe humanitaire » par le Secrétaire général des Nations Unies.
La journée de la terre
La Journée de la Terre, célébrée le 30 mars, commémore un événement tragique pour le peuple palestinien survenu en 1976. Ce jour-là, une violente répression israélienne s’est abattue sur une grève organisée contre la confiscation des terres palestiniennes par Israël. La décision israélienne de saisir 25 000 dunums de terre en Galilée a déclenché une grève générale menée par les Palestiniens de nationalité israélienne, suivant l’appel de la Conférence Nationale pour la Défense des Terres Arabes.
Cette grève, soutenue par les Druzes et les Bédouins, a évolué en manifestation et ensuite en révolte face à la présence de l’armée israélienne. La journée s’est soldée par six morts tués par l’armée israélienne, des centaines de blessés et de nombreuses arrestations. À Sakhnin, ville majoritairement peuplée d’Arabes en Israël, un monument a été érigé en mémoire des six manifestants tués lors de cette journée tragique.
La journée de Jérusalem
La « Journée de Jérusalem », ou « Journée al-Qods », est une commémoration annuelle exprimant la solidarité avec la Palestine et s’opposant à l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Instaurée en 1979 par l’ayatollah Khomeiny, cette journée, célébrée le dernier vendredi du mois de ramadan, symbolise le soutien aux Palestiniens et le rejet du contrôle israélien sur Jérusalem-Est. Elle est marquée par des manifestations et des rassemblements dans divers pays, notamment en Iran, au Pakistan, en Irak, au Liban, au Yémen et en Cisjordanie occupée, ainsi que dans d’autres régions du monde. Elle est l’occasion de réactiver chaque année la nécessité d’une prise de conscience sur la centralité de la question palestinienne dans le monde musulman.
Le chef de l’organisation libanaise Hezbollah, Hassan Nasrallah a souligné le fait que « la Journée d’al-Qods est différente cette année en raison du Déluge d’Al-Aqsa » « Depuis 6 mois les combats se poursuivent à Gaza et sur les fronts de soutien, et il ne fait aucun doute que le 7 octobre est un tournant dans l’histoire de notre région. Avant le déluge d’Al-Aqsa, n’est pas comme après et ce, à tous les niveaux pour l’ennemi, l’ami, la région et le monde, et surtout, pour les Israéliens qui ont avoué dés le début la conséquence de cette opération à savoir: la survie et l’existence « d’Israël ».
Le leader du Hezbollah a ajouté que la campagne destructive menée par Israël s’était soldée par un échec. « Après 6 mois, Netanyahu est incapable d’éliminer le Hamas ou de récupérer les prisonniers sauf par le biais de négociations. Ni lui ni le gouvernement ennemi n’ont de vision pour le lendemain de la fin de la guerre à Gaza », a-t-il commenté sur la chaîne Almanar.
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