Ce lundi 7 octobre, plusieurs centaines de chrétiens ont effectué une prière de rue en plein Paris. Ils se sont rassemblés sur le lieu du tableau « la Cène » de la cérémonie d’ouverture des JO pour « réparer le blasphème » commis contre le christianisme. Zoom.
Des catholiques se sont rassemblés à Paris, ce lundi, pour un « chapelet de réparation sur le lieu du blasphème commis lors des JO ». Cette prière de rue a été organisée en réaction à un tableau, jugé offensant, ayant suscité de vives critiques car perçu comme une référence à la Cène de Jésus et ses apôtres.
250 catholiques réunis pour une prière de rue
Ce lundi, plusieurs centaines de personnes ont pris part à une prière de rue pour « réparer le blasphème » commis lors de la cérémonie d’ouverture des JO. L’information provient du compte X Le Salon Beige, un blog catholique traditionnaliste.
Offensés par l’apparition de Philippe Katerine, nu et peint en bleu, les croyants ont décidé de se rassembler sur la passerelle Debilly à Paris, dans le VIIe arrondissement, pour un « chapelet de réparation ». Mathieu Goyer, ancien militant de l’organisation catholique Civitas, précise :
« Environ 250 jeunes catholiques se sont réunis (…) après ce mélange de blasphème, de satanisme et d’idéologie LGBT lors de la “cérémonie” d’ouverture des JO »
Ce soir 250 catholiques intégristes ont fait une prière de rue sur le pont parisien où Philippe Catherine avait interprété son rôle dans la cérémonie des JO pour le repentir du blasphème
— Benjamin Amar (@benjaminamar4) October 10, 2024
C’est illégal. Silence médiatique et politique. Imagine le bordel si c’était des musulmans. pic.twitter.com/9SsHKVn2Wd
Des sénateurs s’insurgent
L’événement, passé inaperçu jusque-là, a été dénoncé hier par le sénateur communiste de Paris, Ian Brossat. « Le blasphème n’existe pas et les prières de rue sont interdites », a souligné l’élu dans une lettre collective adressée au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau :
« Cette prière de rue n’est malheureusement pas un fait isolé. Elles se multiplient depuis des mois (…). Ces pratiques fondamentalistes nous interrogent, au sens où elles s’attaquent au fondement de nos pratiques républicains »
Cher @BrunoRetailleau, 250 personnes organisaient une prière de rue dans le 7e ce lundi.
— Ian Brossat (@IanBrossat) October 10, 2024
Leur objectif : « réparer le blasphème » prétendument commis lors de la cérémonie des JO.
Le blasphème n’existe pas et les prières de rue sont interdites.
Allez-vous remettre de l’ordre ? pic.twitter.com/7GExldJQLe
Que dit la loi sur les prières de rue ?
Toutefois, selon la loi, la liberté de conscience garantit le droit de prier dans la rue. Seul le possible « trouble à l’ordre public » qu’elles pourraient constituer est proscrit.
Ce qui semble être le cas d’après les photos postées sur X. Plusieurs images montrent, en effet, que la prière s’est tenue sur un pont réservé à la circulation des piétons. Pour l’instant, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, n’a pas encore réagi.
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