Mardi 7 novembre, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) déclarait, dans un communiqué, qu’un convoi humanitaire avait été la cible de tirs à Gaza lors d’une livraison vers l’hôpital Al Chifa. Le même jour, Benjamin Nétanyahou continuait à exclure toute possibilité de cessez-le-feu. Explications.
Des tirs non identifiés ont ciblé un convoi humanitaire dans la bande de Gaza, mardi, qui transportait des fournitures médicales de survie vers des centres de santé. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) indique, dans un communiqué, qu’un conducteur a été légèrement blessé et deux camions ont été endommagés.
Au 32e jour de la guerre menée par Israël sur Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou s’entête, lors d’un nouvel entretien télévisé ce mardi, à exclure tout cessez-le-feu ou livraison de carburant pour la bande de Gaza « tant que les otages qui y sont retenus ne sont pas libéré ».
La Croix Rouge ciblé par des tirs
Alors qu’un convoi, composé de cinq camions et de deux véhicules de la Croix-Rouge, transportait des «fournitures médicales de survie vers des centres de santé sur Gaza», des tirs ont visé volontairement le convoi humanitaire.
« Un conducteur a été légèrement blessé et deux camions ont été endommagés » a indiqué, ce mardi, le CICR sans pouvoir identifier l’origine des tirs. Le convoi aurait alors modifié son itinéraire et atteint tout de même l’hôpital d’Al Chifa afin de procéder à la livraison des fournitures médicales.
Les véhicules du CICR ont alors accompagné six ambulances transportant des patients en état grave vers le point de passage frontalier de Rafah, qui relie Gaza à l’Egypte.
L’armée israélienne « au cœur » de Gaza
Lors d’une conférence de presse télévisée, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré mardi que les soldats israéliens opéraient dorénavant au cœur de la ville de Gaza :
« Il n’y aura pas de trêve humanitaire sans le retour des otages. »
Densément peuplée, la ville de Gaza abrite habituellement un tiers des quelque 2,3 millions d’habitants de l’enclave palestinienne. Nombre d’entre eux ont fui les bombardements intensifs menés par Israël alors que le bilan côté palestinien a dépassé les 10 000 morts, dont 40% d’enfants, selon les chiffres du ministère palestinien de la Santé.
Le commissaire aux droits de l’Homme de l’Onu, Volker Türk, a dénoncé mardi un « carnage » lors de son arrivée dans la région pour une tournée qui le mènera notamment à Rafah, le point de passage entre l’Egypte et Gaza :
« Cela a été un mois complet de carnage, de souffrances incessantes, d’effusion de sang, de destruction, d’indignation et de désespoir »
Pas de cessez-le-feu ni de trêve humanitaire
Après avoir annoncé, la veille, qu’Israël aurait la « responsabilité sécuritaire » de l’enclave palestinienne pendant une durée indéterminée, Netanyahu a réitéré sa position quant à un éventuelle cessez-le-feu :
« Pas d’entrée d’essence, pas de travailleurs [palestiniens] en Israël et pas de cessez-le-feu sans la libération de nos otages »
Les propos de Benyamin Nétanyahou interviennent après que le patron de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé un « cessez-le-feu humanitaire » et déclaré que Gaza avait été transformé en « cimetière pour les enfants ».