L’association Action droits des musulmans (ADM) a porté plainte contre X vendredi 16 juin pour « discrimination » après le recensement à Toulouse (et Montpellier), par des policiers, des élèves absents pour la fête de l’Aïd El-Fitr sans l’aval du rectorat. Focus.
L’association Action Droits des Musulmans (ADM) a porté plainte, ce vendredi 16 juin, contre X pour « discrimination » après que des services de renseignement aient demandé, début mai, aux chefs d’établissement de leur communiquer le nombre d’élèves absents durant la fête de l’Aïd el-fitr.
Le ministère de l’Intérieur avait admis avoir demandé une « évaluation du taux d’absentéisme constaté à l’occasion de l’Aïd el-Fitr » dans les écoles de Toulouse mais nié tout « fichage ».
Une stigmatisation des enfants de confession musulmane
« Nous avons déposé plainte pour l’association Action droits des musulmans (ADM), vendredi 16 juin, pour « discrimination », avec Nabila Asmane et William Bourdon. » annonce Vincent Brengarth, l’un des trois avocats de l’association.
Après le scandale suscité par le recensement à Toulouse, par des services de police, des élèves absents pour la fête de l’Aïd El-Fitr, l’Action droits des Musulmans espère faire la lumière « sur les informations qui ont été effectivement collectées et sur l’utilisation finale qui devait en être faite » indique l’avocat.
« Ces agissements ont pour effet de stigmatiser les enfants de confession musulmane (…) La justice a un rôle primordial à jouer pour qu’il y ait un rétablissement de ligne rouge »
La plainte est également déposée pour « atteintes aux droits de la personne résultant des fichiers ou des traitements informatiques ».
Une « maladresse » pour le ministère de l’intérieur
Suite à l’indignation générale au sein du corps enseignant et associatif, au moment des faits, la secrétaire d’Etat chargée de la citoyenneté avait rapidement répondu que « aucun fichage des élèves » n’avait été pratiqué.
« Le ministère de l’intérieur et des outre-mer étudie régulièrement l’impact de certaines fêtes religieuses sur le fonctionnement des services publics, et notamment au sein de la sphère scolaire. »
Le ministère de l’intérieur avait finalement admis une « évaluation du taux d’absentéisme constaté à l’occasion de l’Aïd El-Fitr » mais nié tout « fichage ». Une source proche du dossier avait plutôt signifié une « maladresse » qui n’impliquait pas de « données nominatives ».
Pour l’avocat Vincent Brengarth « absolument rien ne prouve qu’il n’y a pas eu d’utilisation de données nominatives ». Affaire à suivre.
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