L’or reste plus que jamais le métal le plus convoité du monde en ces temps de troubles géopolitiques au Moyen-Orient. Explications.
L’or a atteint un nouveau record historique vendredi, dépassant les 2.492,55 dollars l’once, en raison de la baisse anticipée des taux d’intérêt américains et des incertitudes géopolitiques. À 14h00 GMT, l’or s’échangeait à 2.487,50 dollars l’once, après avoir brièvement atteint un sommet à 2.500,16 dollars.
Le cours de l’or a augmenté en réaction à des données décevantes sur la construction de logements aux États-Unis en juillet, renforçant les craintes de récession. Ces inquiétudes ont poussé les marchés à anticiper des baisses de taux de la Réserve fédérale, ce qui a fait baisser les rendements obligataires et le dollar, rendant l’or plus attractif en tant qu’actif refuge.
Une augmentation de 15 % en un an
Vers 16h, le prix de l’or augmentait de 1,24% à 2.487,50 dollars l’once, suite à des données décevantes sur la construction de logements aux États-Unis en juillet, renforçant les craintes de récession. Les marchés anticipent des baisses de taux de la Réserve fédérale, ce qui a fait chuter les rendements obligataires et le dollar, rendant l’or plus attractif en tant qu’actif refuge, selon l’analyste Fawad Razaqzada.
Sur un an, le prix de l’or a augmenté d’environ 15%. La récente hausse des prix a été principalement déclenchée par des données économiques américaines faibles, selon Thu Lan Nguyen, analyste à Commerzbank.
Vendredi, l’indice ISM du secteur manufacturier aux États-Unis est tombé à 47,8% en février, bien en dessous des attentes, et d’autres indicateurs, comme les dépenses de construction et la confiance des consommateurs, ont également reculé. Ces données renforcent les prévisions d’une baisse prochaine des taux par la Réserve fédérale pour soutenir l’économie.
Un contexte géopolitique tendu
L’or continue d’être prisé comme valeur refuge en raison des tensions géopolitiques, notamment autour des efforts diplomatiques pour obtenir une trêve à Gaza et prévenir une guerre au Moyen-Orient. Des négociations sont prévues à Doha, et des discussions impliquant des ministres français et britannique se déroulent en Israël.
L’Iran a menacé de représailles Israël en réponse à l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet à Téhéran. Cette situation, combinée à l’assassinat de Fouad Chokr, chef militaire du Hezbollah, par Israël le 30 juillet près de Beyrouth, augmente le risque d’escalade militaire dans la région. De plus, une attaque meurtrière par des colons juifs en Cisjordanie a provoqué une indignation.