Un membre de la garde nationale, en Tunisie, a soudainement ouvert le feu, dans la soirée de mardi 9 mai, sur ses collègues puis sur des fidèles juifs à proximité de la synagogue de la Ghriba sur l’île de Djerba. On compte cinq morts dans l’attaque. L’auteur a été abattu mais ses motivations restent floues. Le point de la rédaction.
Stupéfaction. En Tunisie, deux fidèles de la synagogue de la Ghriba sur l’île de Djerba, participant au traditionnel pèlerinage, « un Tunisien âgé de 30 ans et un Français de 42 ans », selon un communiqué du des Affaires étrangères tunisien, et trois membres des forces de sécurité ont été tués, ce mardi 9 mai, dans une fusillade meurtrière.
On compte également neuf autres blessés dont quatre parmi les fidèles et cinq parmi les forces de sécurité. L’auteur de l’attaque, un gendarme, a rapidement été tué par les tirs de ses collègues.
Les motifs non confirmés de l’attaque
Selon les premiers éléments déclinés par le ministère de l’intérieur tunisien, l’attaque aurait eu lieu en deux temps. L’auteur de la fusillade, membre de la garde nationale, s’en est d’abord pris à un de ses collègues avant de s’emparer de son arme et se rendre au abords de la synagogue. Il a ensuite ouvert le feu sur les gendarmes, assurant la sécurité du lieu, et sur les fidèles avant d’être abattu.
D’après des informations non confirmées, une procédure de licenciement serait la cause de cette folie meurtrière et aurait pu donc provoquer un désir de vengeance contre l’institution militaire du secteur.
Les réelles motivations du tueur ne sont toujours pas connues à ce stade de l’enquête. Le ministère de l’intérieur confirme que les investigations sont en cours :
Les investigations se poursuivent pour élucider les motifs de cette agression lâche
En 2015, le Bardo
L’attaque contre la synagogue de la Ghriba à Djerba survient dans un contexte économique tunisien difficile où pourtant le tourisme reprenait une forte croissance après un net ralentissement durant la pandémie.
La Tunisie n’avait plus connu ce genre d’assaut meurtrier depuis les vagues d’attentats de 2015 contre le Musée du Bardo à Tunis et la station balnéaire d’El-Kantaoui près de Sousse. La synagogue de la Ghriba avait déjà d’ailleurs subi un attentat en 2002 qui avait alors fait 21 morts.
En France, le président du Conseil des mosquées du Rhône, Kamel Kabtane, et celui du Conseil des imams du Rhône, Azzedine Gaci, ont condamné la tuerie et présenté leurs condoléances à la communauté juive tunisienne.