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Syrie : une nouvelle guerre s’annonce après l’offensive surprise des rebelles

Le Moyen-Orient, déjà en crise, est désormais en ébullition. Mercredi, une coalition de forces d’opposition, en Syrie, a lancé une vaste attaque contre les territoires du régime syrien. Un revers majeur pour Bachar al-Assad qui avait reconquis plusieurs pans du pays, en 2016, avec l’aide de la Russie. Les aviations syrienne et russe sont intervenues hier pour freiner l’avance des rebelles. Explications.

Mercredi dernier, une coalition de forces d’opposition , en Syrie, a lancé une offensive depuis la province d’Idleb contre des territoires du régime. En trois jours, la coalition a réussi à conquérir des dizaines de villages et la ville d’Alep. C’est la première fois, depuis 2011, que le régime de Bachar al-Assad, soutenu par l’Iran et la Russie, perd totalement le contrôle de la deuxième ville du pays.

Une offensive surprise mais préparée

En trois jours, et sans grande résistance, des forces d’opposition au régime syrien ont pris le contrôle d’Alep, la deuxième ville de Syrie, située dans le nord. Ils ont poursuivi par la suite leur route en direction de Hama, plus au sud. Les aviations syriennes et russes sont intervenues, hier, pour freiner l’avance des rebelles.

Cette offensive éclaire a provoqué un électrochoc dans la région. Selon Dareen Khalifa, experte de l’International Crisis Group, l’opération était préparée depuis plusieurs mois. « Elle a été présentée [par les rebelles] comme une campagne défensive face à une escalade du régime » en réponse à une escalade des bombardements du régime d’Al Assad et de son allié russe contre les zones rebelles du nord-ouest. du pays.

La coalition, dominée par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a également pris en compte le « changement régional et géostratégique », en lançant l’offensive le jour même de l’accord de trêve entre Israël et le Hezbollah libanais, allié du régime syrien.

Un coup dur pour Bachar al-Assad

L’offensive des forces d’opposition en Syrie représente un coup dur pour Bachar al-Assad. « Les lignes du régime se sont effondrées à un rythme incroyable qui a pris tout le monde par surprise », estime l’experte Dareen Khalifa. Vendredi, la Russie, déjà engagée sur le front ukrainien, a exhorté les autorités syriennes à « mettre de l’ordre au plus vite » à Alep.

L’Iran soupçonne, de son côté, un complot fomenté par les États-Unis et Israël, tandis que le Premier ministre irakien a exprimé son soutien au régime syrien. Ce samedi, le président syrien Bachar al-Assad a réaffirmé que son pays était en mesure de de « vaincre les terroristes » :

« La Syrie continue de défendre sa stabilité et son intégrité territoriale face à tous les terroristes et leurs soutiens. Elle est capable, avec l’aide de ses alliés, de les vaincre et de les éliminer, quelle que soit l’intensité de leurs attaques. »

Les intérêts de la Turquie

Face à la percée des rebelles, la Turquie espère tirer « son épingle du jeu » afin de contraindre Bachar el-Assad à négocier avec Ankara, organiser la remigration des réfugiés syriens d’origine alépine en Turquie et affaiblir les peshmerga kurdes.

Par le passé, Damas a pu compter sur le soutien militaire de Moscou et du Hezbollah libanais, actuellement absorbé par la guerre face à Israël. Entre mercredi et samedi, les combats en Syrie ont fait près de 500 morts, principalement des combattants, des forces gouvernementales mais aussi des civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

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