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Tout ce qu’il faut savoir sur la zakât

Ecrivain, auteur de plusieurs ouvrages sur des questions juridiques islamiques, Mostafa Brahami nous explique tout ce qu’il faut savoir sur la zakât, troisième pilier de l’islam, alors que la nouvelle année musulmane qui vient de débuter, est une période traditionnellement consacrée au versement de cette aumône purificatrice. Exclusif.

Les biens, sous toutes formes, sont des dons de Dieu. En tant que tels, il leur est assigné des objectifs, à savoir être au service des êtres humains, les plus démunis, ceux qui sont dans le besoin :« Ô les croyants, donnez de ce que Nous vous avons octroyé… » [Coran 2/254]. La zakât ainsi que les aumônes (sadaqa) participent de cet objectif : redistribuer les richesses. C’est un élément vital de la foi d’abord par le fait que Dieu l’associe à la foi :

« Car il ne croyait pas en Dieu, le Très Grand, et n’incitait pas à nourrir le pauvre. » [Coran 69/34]

« Veux-tu connaître celui qui traite de mensonge le Jugement dernier ? C’est celui qui repousse brutalement l’orphelin et qui n’encourage point à nourrir le pauvre. Malheur donc, à ceux qui prient tout en négligeant (retardant) leur prière, qui sont pleins d’ostentation, et refusent toute aide à leur prochain. » [Coran 107]

Alors que la prière salât, le jeûne du mois du ramadan, le pèlerinage à La Mecque sont des adorations du cœur, du corps, la zakât est une adoration par le fait de donner une partie déterminée de ses biens aux nécessiteux, aux pauvres. C’est ce qu’exprime le Coran plusieurs fois « le droit déterminé des pauvres et les déshérités » :

« Avant cela, ils étaient des bienfaiteurs, ils dormaient peu la nuit, et se réveillaient peu avant l’aube pour demander pardon à Dieu, et sur leurs biens, il y a un droit déterminé pour le mendiant et le déshérité. » [Coran 51/16-19]

« … Sauf les priants, qui sont assidus à leurs prières (salât), et sur les biens desquels il y a un droit bien déterminé (la zakât) pour le mendiant et le déshérité… » [Coran 70/22-24, mecquoise]

La zakât, pilier de l’islam

La zakât[1] est le troisième pilier de l’islam après l’attestation de témoignage (shahâda) et la prière (salât[2]). Elle est citée, de manière concomitante, avec la prière plus de 23 fois dans le Coran, et un plus grand nombre de fois dans les enseignements prophétiques. C’est dire l’importance fondamentale qu’elle revêt en islam. Elle va devenir une véritable institution, dès l’année 2 hégirienne : un impôt de la part des riches en faveur des pauvres, une redistribution des richesses au profit des démunis. Le caractère obligatoire va devenir explicite et tranché au vu des textes. D’abord, la forme impérative du Coran dans le verset suivant :

« Prélève de leurs biens une aumône (zakât) par laquelle tu les purifies et les bénis… » [Coran9/103]

« … Annonce-leur que Dieu leur a prescrit de donner la zakât, prélevée auprès des riches parmi eux, elle sera redistribuée aux pauvres d’entre eux… » [Bukhârî (1496), Ibn Hibbân (2298)]

La zakât est la quantité déterminée des biens de l’individu musulman, sous des conditions spécifiques, qu’il doit donner à ses ayants-droits, annuellement (sauf les produits agricoles dont on donne la zakât dès leurs récoltes).

Si on peut donner les aumônes (sadaqa) quand on veut, à qui on veut, comme on veut, la zakât, en tant que droit déterminé des nécessiteux, est à donner obligatoirement annuellement, avec des taux spécifiques, à des catégories de personnes (nécessiteux) bien déterminés. Ainsi, le droit des autres sur nos biens ne reste plus indéfini, vague, laissé au bon vouloir de l’individus. A été alors instituée toute une administration pour lever cet impôt et le redistribuer. L’aide et le partage ne sont plus vagues, confus, ils prennent des proportions institutionnelles, c’est la zakât.

Son caractère obligatoire, au statut de pilier de l’islam, place la zakât dans une position fondamentale :

-Celui qui l’accomplit aura rempli son devoir envers Dieu et envers les musulmans.

-Celui qui ne l’accomplit pas par paresse, par peur de perdre de ses biens, mais qui y croit quand même, est fautif, et sera redevable de tous ses arriérés. Mais il reste toujours musulman.

-Celui qui ne l’accomplit pas, parce qu’il ne la reconnaît pas comme pilier de l’islam, ne reconnaît pas son obligation, n’est plus considéré musulman[3]. À l’exception de celui (ou celle) qui est ignorant des enseignements islamiques, il y a alors obligation à les lui apprendre. Cette connaissance fait partie de ce que l’on appelle le seuil de connaissance que tout musulman doit connaitre (al-ma‘lûm min d-dîn bi-ddarûra).

La zakât en bref…

On peut résumer les principes et éléments fondamentaux (fiqh) comme suit :

A. Les sujets fiscaux sont les personnes physiques musulmanes, parce que la zakât est un culte rendu à Dieu. Toute personne musulmane, quel que soit son sexe, son âge et sa capacité de discernement y est soumise.

B. La zakât impose les éléments suivants (nous parlons des individus pas des entreprises) :

Le capital qui comprend :

les économies de l’individu sous les formes monétaires, or et argent (métal) (nuqûd), les créances sûres, les papiers-valeurs (titres),

les biens commerciaux (‘urûd tijâra),

les animaux de bétail (mawâshî).

Certains revenus comme ceux de location, les produits agricoles, d’exploitation comme ceux du lait etc. (mustaghallât).

Le revenu combiné au capital, c’est-à-dire qui provient d’un capital comme un bénéfice sur un placement, des dividendes sur des actions, des bêtes nées au sein d’un troupeau, une revalorisation de certains actifs (marchandises, titres).

C. Les biens, pour être assujettis à la zakât, doivent cependant répondre à quatre grands critères:

1-Critère d’appartenance et de disponibilité réelle : le bien devra appartenir à la personne elle-même et être disponible :

Les dettes contractées à court terme n’entrent pas en compte dans le calcul du montant soumis à la zakât. Elles sont à diminuer du montant de la fortune.

Disponibilité réelle, c’est-à-dire pouvant en jouir à tout moment. Ainsi en sont exemptés les créances incertaines ou perdues, les biens dont on ne pas jouir (exemple de biens volés, de biens séquestrés etc.), les garanties de loyer, les avoirs de retraite etc.

2-Critère de croissance potentielle namâ’ (النماء): sont exemptés de zakât les biens d’utilisation personnelle (nourriture, maison, véhicules, habits, meubles etc.), ainsi que les biens servant à la production (machines, outils, véhicules de travail etc.).

3-Critère de l’excédent nisâb: après avoir déduit les charges inhérentes à la responsabilité familiale (frais nécessaires pour la personne et ceux qui sont sous sa responsabilité financière) et commerciale (les charges inhérentes effectives à l’activité commerciale) le montant des biens devrait dépasser le seuil d’imposition (nisâb). Il s’agit donc de taxer les excédents.

4-Critère de durée d’appropriation hawl, le montant des biens imposables devra, en général, dépasser une année lunaire (hawl) sauf pour les produits agricoles (à la récolte) ainsi que les revenus combinés au capital (échéance du capital premier).

D. Les taux d’imposition sont de 3 sortes :

5% pour les biens à formes monétaires.

10% ou 5% pour les produits agricoles, le premier pour ceux obtenus grâce à l’eau de pluie, le second s’appliquant à ceux obtenus par un coût d’irrigation.

Pour le cheptel assujetti, la règle est spécifique selon le type de bétail en sa possession.

E. L’affectation du produit de la zakât est définie par le verset coranique (9/103) cité plus haut qui définit huit (8) catégories dont les pauvres, les besogneux, les endettés, les esclaves, les gens affectés à l’administration de la zakât etc. Les non bénéficiaires sont aussi désignés par la pratique prophétique : le Prophète (a) lui-même, ses proches, les riches etc.

Ces aspects techniques (fiqh, normatifs) va toujours avec trois autres dimensions : la spiritualité, l’éthique et les finalités de la zakât (et du don en général). Isoler l’aspect normatif des autres dimensions revient à amputer la signification, les racines et les objectifs de la prescription. Nous en rappelons quelques éléments dans ce qui suit.

Pourquoi donner, spiritualité de la zakât

L’aspect spirituel (hânî) exprime les racines et la sève de la prescription, sans lesquelles cette dernière ne serait qu’acte mécanique, sans vie, avec le risque qu’elle ne soit pas ou plus accomplie si elle n’est pas irriguée. La dimension spirituelle donne plus de force et de solidité à l’accomplissement de la prescription. Tel un arbre dont les racines vigoureuses lui permettent d’avoir un tronc puissant qui peut subir des adversités sans l’altérer. La dimension spirituelle donne à l’individu un état de veille et de vigilance, et donc un autocontrôle, d’autant plus fort que sa spiritualité est élevée. Elle permet de s’éloigner de tout ce qui irait contre la prescription ou en diminuerait le mérite. La spiritualité qui entoure la zakât (ainsi que l’aumône sadaqa) s’articule autour de ces trois grands objectifs :

1-La purification des biens du croyant en l’éloignant de l’illicite. Ce dernier est, en effet, un poison qui frappe la personne et ses biens, son cœur et sa pratique.

2-La purification de l’individu dans sa profondeur en éloignant de lui l’avarice, l’un des pires défauts humains. Et éduquer le croyant dans le partage, la générosité, le don.

3-Enfin, cette éducation devrait aboutir à une grande sensibilité du cœur, condition sine qua non pour toute proximité avec Dieu et Ses Envoyés. Le cœur insensible n’est proche ni des êtres humains ni de Dieu.

L’illicite peut prendre des formes diverses. Mais sous quelque forme qu’il se présente, il constitue un poison dans le cœur et les biens de l’individu. Raison pour laquelle il faut s’en éloigner, s’en détourner et ne pas l’approcher. La zakât permet de purifier les biens de certaines formes de l’illicite (harâm) qui ne sont pas en relation avec les droits des humains (vol, tricherie, corruption etc.) ; en effet, tout bien acquis de manière illicite doit être rendu à ses ayants-droits, il n’y a pas de zakât dessus ni d’aumônes ; ni la zakât ni les aumônes ne sauraient blanchir l’argent illicite.

La spiritualité attachée à la zakât repose sur le don, la générosité. L’avarice, sous toutes ses formes et aspects, est condamnée par l’islam comme le précise le Prophète (a) :

« Ne peut coexister dans le cœur d’un serviteur l’avarice et la foi. » [Nasâ’î (3110), authentifié par Albânî]

Combattre l’avarice se fait par le don, la générosité et le partage. Et d’abord la zakât obligatoire. Ce qu’expriment admirablement plusieurs versets coraniques et enseignements prophétiques dont les suivants :

« La piété ne consiste pas à tourner vos visages vers l’est ou l’ouest. Elle est plutôt au fait de croire en Dieu, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de ses biens, quelque amour qu’on en porte, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux… » [Coran 2/177]

‘Âïsha, l’épouse du Prophète (a) rapporte qu’une fois, le Prophète avait saigné un mouton, et après en avoir distribué presque tous les morceaux, il entra chez lui et lui dit :

« “Que reste-t-il du mouton ?” Elle lui répondit : “Plus rien, à part une épaule !” Il lui dit alors, corrigeant ainsi l’échelle des valeurs : “Le mouton est resté tout entier, sauf l’épaule !” » [Tirmidhî (2470), sahîh]

Mostafa Brahami.

Un poète a ainsi dit :

La générosité de l’homme le fait aimer même auprès de ses adversaires

Alors que l’avarice le fait détester auprès de ses propres enfants.

C’est l’avarice qui fait apparaître les défauts de l’individu aux autres

Alors que la générosité les voile tous.

Alors, drape-toi par l’habit de la générosité

En effet, tous les défauts en sont ainsi cachés.

Le partage provient de la générosité, logée dans le cœur. Elle en est son expression la plus évidente. Le partage devient ainsi une valeur centrale en islam. Il est indice et voie vers l’amour de Dieu. Il prend, en islam, des formes insoupçonnées. C’est dire que les portes du partage sont innombrables et que n’y entrent pas les durs de cœur. Le partage n’est pas seulement dans le fait de donner de ses biens. C’est une notion bien plus vaste en islam. En effet, il s’agit de donner de son écoute, de son temps, de sa force, de son savoir, de son intelligence, de sa patience…

« Et offrent la nourriture –quelque amour qu’on porte aux biens– au pauvre, à l’orphelin et au prisonnier, (disant) :  C’est pour le visage de Dieu (Son amour) que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. » [Coran 76/8-9]

L’enseignement prophétique suivant est en écho au verset :

« Toute personne se retrouvera à l’ombre de son aumône [le Jour dernier] jusqu’au jugement entre les gens. » En entendant cette parole, le Compagnon Abû l-Khayr donnait chaque jour une aumône et s’il ne trouvait rien à donner, il donnait un biscuit[4] ou même un oignon. [Ibn Khuzayma, sahîh]

Le remerciement (shukr) est le pendant de la foi, cette dernière étant d’abord reconnaissance puis remerciements à Dieu. Et l’ingratitude est le pendant de l’incroyance (kufr). En effet, la reconnaissance et le remerciement sont donnés en langue arabe par un seul mot : shakara, car qui reconnaît, remercie. Et de même, la non reconnaissance et la mécréance sont données par un seul mot : kafara (كفر), celui qui ne reconnaît pas les bienfaits de Dieu risque d’aller à l’incroyance.

Remercier Dieu, en reconnaissant Ses faveurs et bienfaits, est donc le premier pas de la foi. C’est une attitude qui accompagne le croyant durant toute sa vie et sur tous les aspects de la vie, car Ses bienfaits et faveurs touchent tous les aspects de notre vie. Et parmi Ses faveurs, la foi qui nous habite, les prières et les dons qu’Il nous aide à accomplir etc. Et dans ce cadre, le don de ce qu’Il nous a donné constitue une forme de reconnaissance et de remerciement (shukr). L’enseignement prophétique suivant est tout-à-fait extraordinaire :

« Celui qui ne remercie pas pour le peu, ne remerciera pas pour bien plus. Celui qui ne remercie pas les gens ne remerciera pas Dieu. Parler des bienfaits de Dieu est déjà un remerciement (reconnaissance). Celui qui ne le fait pas ne reconnaît pas le don de Dieu. … » [authentifié par Albânî]

Les finalités du don

L’aspect finalités (maqâsid) montre la perspective de la prescription, son intégration dans la vision globale des règles, dans quels objectifs suprêmes a-t-elle été édictée, afin qu’elle ait un sens dans ce monde, auprès de la collectivité humaine et de la Création entière. Sans cette dimension, on aboutirait à des prescriptions en porte-à-faux de la religion révélée, en contradiction avec les valeurs et les missions du Prophète Muhammad (a). L’aspect finalités donne intelligence à ce qui se fait, et anticipation et préparation pour l’avenir. Il permet aussi d’empêcher de ruser (hiyal) avec les prescriptions et de les contourner. La compréhension des finalités (maqâsid) dépasse de loin la simple compréhension littéraliste des textes, elle donne à ces derniers une double perspective : divine (Dieu qui les a révélés) et humaine (l’être humain étant leur destination) !

La zakât, comme les autres piliers de l’islam et comme tous les enseignements islamiques tend vers des objectifs finaux qu’il est vital de connaître. Ces objectifs répondent à certaines questions :

-Pourquoi instituer une telle pratique, en vue de quels objectifs ?

-Pourquoi ces formes dans l’application de cette pratique, y a-t-il d’autres formes en plus ?

Nous pouvons résumer les finalités de la zakât (et du don en général) à travers l’illustration suivante :

Nous ne citerons, dans cet article, que l’objectif de justice sociale de la zakât dans une seule dimension (circulation des biens). Nous détaillons tous les éléments dans notre ouvrage.

Parmi les expressions très fortes de la justice (al-‘adl), figure l’obligation de la zakât : collectée des possédants, elle est redistribuée à ceux dans le besoin. Elle est fondée comme pilier de l’islam, et non comme un acte de pure bonté. Cela ne relève pas seulement du bon sentiment, mais plutôt de la loi qui doit être appliquée, et plus que cela, cela relève de la condition d’appartenance à l’islam.

La pauvreté est une indignité dans une société qui se réclame de l’islam, et de toute société en vérité. Le musulman ne devrait pouvoir dormir repu alors que son voisin ne peut dormir par la faim qui le tenaille, par le froid qui le mord, par les pleurs des enfants tordus par le manque.

« N’est point croyant celui qui s’endort repu, alors que son voisin a faim et qu’il le sait. » [Tabarânî, Kabîr]

La zakât et le don sont une des façons de dire non à cette indignité, ils sont un des moyens de l’enlever, car ils procèdent de la véritable foi en Dieu. La zakât vise ainsi à assurer au démuni (c’est-à-dire celui qui ne peut pourvoir à ses besoins et ceux sous sa dépendance financière pour une année) un revenu annuel lui garantissant de sortir de son dénuement. Plus que cela, si en donnant de la zakât, la personne pourrait s’acheter des outils (sens général) pour qu’il travaille et devienne ainsi donneur, il ne faudrait pas hésiter à le faire.

Les biens n’ont de valeur que par leur utilité sociale. Le don, sous toutes ses formes et en particulier pécuniaire (aumônes, zakât) assure cette mission : être bon avec les proches pour fortifier les liens familiaux, en donner aux nécessiteux pour diminuer de leurs souffrances et de leur précarité.

L’argent n’a de valeur économique que dans sa circulation (verticale et horizontale) dans le circuit économique, il n’en a aucune s’il est gardé chez soi, c’est la thésaurisation, ou s’il circule dans un circuit court, c’est-à-dire entre les seuls possédants en excluant largement les autres couches sociales. La zakât, en tant que redistribution des biens, des riches vers les pauvres et démunis (en manque de pouvoir d’achat) poursuit cet objectif. Le Prophète (a) l’indique bien au Compagnon Mu‘âdh Ibn Jabal, lorsqu’il l’envoya au Yémen en tant que précepteur et gouverneur, il lui dit (partie du hadith) :

« Annonce-leur que Dieu leur a prescrit de donner la zakât, prise auprès des riches parmi eux, et redistribuée aux pauvres d’entre eux… » [Bukhârî (1496), Ibn Hibbân (2298)]

C’est ce qu’affirme admirablement le verset coranique :

« Afin que l’argent ne circule pas parmi les seuls riches d’entre vous ! » [Coran 59/7]

 Conclusion :

La zakât n’est pas seulement un acte de charité, elle est une vision sociétale du monde, qui implique non seulement l’individu (qui doit donner), mais aussi la communauté (qui doit s’organiser pour informer, collecter et distribuer) dans des objectifs suprêmes clairs (combattre la pauvreté en obligeant la circulation verticale et horizontale) des richesses, en donnant à ces dernières leur véritable fonction (utilité sociale) en s’orientant vers Dieu, Lui qui pourvoit Ses créatures de tous les bienfaits et à Qui on doit adresser nos remerciements.

Mostafa Brahami

Notes :

[1] Nous résumons, dans cet article, quelques éléments contenus dans nos deux ouvrages parus en 2019 aux éditions Nawa, le premier Pourquoi donner (spiritualité, éthique et finalités du don en islam), et le second Zakât, guide pratique.

[2] Nous avons consacré une trilogie à la prière (salât) : Pourquoi prier, Comment faire la prière, et Les règles de la prière (fiqh as-salât), aux éditions Tawhid.

[3] Rapporté par Nawawî, Sharh Sahîh Muslim, commentaire du hadith (29) de Muslim. Sâbiq, Fiqh, p. 333.

[4]. Le terme exact est ka‘ka : un gâteau très simple avec un peu de sucre par-dessus.

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