Opposant déclaré à l’actuel président tunisien Kaïs Saïed, l’ancien président tunisien Moncef Marzouki a été condamné à 8 ans de prison par coutumace.
L’ancien président tunisien Moncef Marzouki, connu pour ses critiques virulentes envers le président actuel Kaïs Saïed, a été condamné par contumace à huit ans de prison ferme par la chambre pénale du Tribunal de première instance de Tunis.
Vivant en France, Marzouki a été reconnu coupable de tentative de « provoquer le désordre » dans le pays suite à des déclarations publiées sur les réseaux sociaux. Il est également accusé d’avoir tenté de « changer la forme du gouvernement », d’ « inciter les gens à s’armer les uns contre les autres » et de « provoquer le désordre et le pillage ».
Cette condamnation s’ajoute à une précédente de quatre ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État à l’étranger » après des déclarations à Paris appelant le gouvernement français à ne pas soutenir le président Saïed, qu’il accuse de conspiration contre la Révolution.
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Moncef Marzouki est l’objet depuis novembre 2021 d’un mandat d’amener international émis par un juge tunisien sur instruction de Kaies Saied qui le considère comme un « ennemi de la Tunisie », après lui avoir retiré son passeport diplomatique.
Depuis le coup de force de Saïed en juillet 2021, Marzouki a appelé à la destitution du président, le qualifiant de « putschiste » et de « dictateur ».
Opposant historique à la dictature de Ben Ali, Marzouki a longtemps symbolisé le combat pour la démocratie en Tunisie, bien que son image ait été ternie par son alliance controversée avec le parti islamo-conservateur Ennahdha lors de sa présidence de 2011 à 2014.