Julian Assange va-t-il finalement être extradé aux États-Unis ? Le sort du fondateur de Wikileaks sera déterminé par la justice britannique entre le 20 et le 21 février. Son cas, devenu un symbole pour la liberté de la presse, suscite l’inquiétude de son entourage quant aux risques pour sa vie. Focus.
La justice britannique doit décider les 20 et 21 février si Julian Assange sera finalement extradé vers les États-Unis après 7 ans d’auto-exil et 5 ans de prison. Le fondateur de Wikileaks tente d’obtenir un dernier recours pour faire appel de son extradition, qui a été acceptée en juin 2022 par le gouvernement de Boris Johnson.
Julian Assange est accusé aux États-Unis pour une fuite massive de documents et risque jusqu’à 175 ans de prison. « Sa vie est en danger chaque jour où il reste en prison et s’il est extradé, il mourra », a déclaré son épouse Stella Assange lors d’une conférence de presse à Londres.
« S’il est extradé, il mourra »
En janvier 2021, la justice britannique avait d’abord refusé l’extradition de Julian Assange, invoquant un risque de suicide, avant de se raviser suite à des garanties des États-Unis sur ses droits humains. À l’approche de ces ultimes audiences, les soutiens du fondateur de Wikileaks ont exprimé leur inquiétude quant aux risques pour sa vie :
« S’il perd, il n’y a plus aucune possibilité de faire appel au Royaume-Uni. On espère avoir le temps de saisir la Cour européenne des droits de l’homme (…) s’il est extradé, il mourra »
Julian Assange est détenu au Royaume-Uni depuis près de cinq. S’il perd son appel, il aura épuisé ses recours et devra saisir la Cour européenne des droits de l’homme mais son équipe craint qu’il ne soit extradé aux États-Unis avant que la CEDH puisse intervenir.
Assange risque jusqu’à 175 ans de prison au US
Julian Assange, fondateur de WikiLeaks en 2006, risque jusqu’à 175 ans de prison aux États-Unis pour avoir publié plus de 700 000 documents confidentiels à partir de 2010, principalement sur les activités militaires et diplomatiques américaines en Irak et en Afghanistan.
Après s’être réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres en 2012, où il bénéficiait du statut de réfugié politique, il a été arrêté en 2019 lorsque le gouvernement équatorien a révoqué ce statut. Depuis, il est détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres.
En juin 2022, la justice britannique a approuvé son extradition vers les États-Unis sous réserve de garanties concernant son lieu de détention. En 2023, la Haute Cour de justice de Londres a refusé à Assange l’autorisation de faire appel de cette décision. Une décision examinée les 20 et 21 février.
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